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Pendant que François Hollande et son gouvernement prennent les affaires bien en main dans la sobriété, le travail et le calme, quoiqu'on en dise, nos amis de droite et qui n'ont plus de grand chef pour recadrer la multitude de leader commencent à se lâcher. L'UMP (*), ce grand méli-mélo de courant allant du centre-mou à la droite bien dure, commencent à bouillir, les différent leader se réveillent et l'unité de façade pour les législatives n'existe déjà plus, même Bernard Debré, habitué pourtant aux coups en interne tente d'appeler au calme "Si on veut gagner, si on peut gagner c'est en étant uni. Je trouve qu'il est ridicule, lamentable et dangereux qu'il y ait ces bagarres au sein de l'UMP entre Copé et Fillon. Là ils nous gênent, ils nous embêtent", lui qui en avait mis plein la tronche de Dati. Mais il a raison, personnellement Copé et Fillon m'emmerdent aussi, pas pour les mêmes raisons. On a donc droit à une belle baston croisée avec Copé, Fillon, Dati dans les rôles principaux, Debré, Estrosi et Bertrand pour les second rôles. Les deux premiers pour la guerre des chefs, on se doutait que le roquet Copé n'allait pas supporter la réflexion de Fillon, faut dire que déclarer "qu'il n'y avait plus de leader naturel au sein de l'ex-majorité depuis le départ de Nicolas Sarkozy" parti se dorer la pilule au Maroc, alors que Copé rameutait les troupes depuis la présidentielle, ça allait vite dégénérer, il n'a pas avalé la remontrance. Rachida Dati en a profité pour dégainer sur Fillon et en rajouter une couche "Je trouve que c'est très désagréable et très déloyal vis-à-vis de Jean-François Copé. C'est aussi ingrat vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy l’a fait ce qu’il est aujourd’hui. Je trouve pas ça très chic", il appréciera sa petite Rachida du Maroc sur ce coup là. Pour Dati, Fillon à Paris, ça ne passe toujours pas quitte à défendre le maire de Meaux. Même Estrosi se permet un rappel à l'ordre en direction de François Fillon mais là je me suis marré, tout ce qui vient d'Estrosi me fait rire, c'est physique, j'en suis désolé. Et enfin Xavier Bertrand qui n'a rien dit encore mais qui ne doit pas en penser moins, j'imagine sa bouche en cul de poule et les grandes pensées gentilles qu'il doit avoir envers Jean-François Copé, qui l'avait viré de la tête de l'UMP. "Chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse" avait dit Copé, bien aidée par la brailleuse dans le vide Nadine Morano, mais pour l'instant il y a surtout un méchant retour de chaîne et le massacre c'est chez eux. Bien fait pour leur gueule.
(*) En Belgique , l'UMP utilise l'image d'Astérix le gaulois mais ils se sont trompés d'illustration, j'ai mis la bonne dans ce billet.