Au Théâtre 14, une gentillette compile de tubes...

Publié le 24 mai 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

L'exercice n'est pas nouveau. Nombreux sont les artistes à recourir au "pot pourri habillé" afin de composer un spectacle humoristico-cabareto-musical.

Ici, Catherine Delourtet et Jean-Paul Delvor , deux échappés de la troupe de Roger Louret, se saisissent du prétexte d'un couple qui se marie et nous invitent à la noce pour entonner des airs sur l'amour, mais pas seulement. Ils puisent tour à tour dans les répertoires  de Juliette, Colette Renard, mais aussi Dutronc, Bourvil, Ginette Garcin, ou encore Stone et Charden. On en oublie un paquet...

Indiscutablement, les personnalités sont attachantes, mouillent la chemise, et le spectacle est rondement mené. Reste que les  textes servant d'intermèdes se révèlent un peu faiblards, l'humour parfois poussif,  souvent déjà (bien) vu. L'intervention d'un metteur en scène eut par ailleurs probablement fait du bien à l'efficacité de la chose car certains passages souffrent d'un petit manque de technique dans l'exécution.  Dommage. Les voix sont pour leur part tout à fait propres, et les deux comparses ont le mérite de chanter sans micro, portant grand, haut et large jusqu'au fond de la salle. Suffisamment rare pour être souligné.

Que retiendrons-nous de ces "Folles Noces" ? Essentiellement deux ou trois prestations fort réussies , sortant d'un lot sympathique mais sans véritable éclat, à l'image de celle, vraiment drôle, de Jean-Paul Delvor en clone improbable d'une Edith Piaf vieillissante chantant "Toi toi mon toi" (Elli Medeiros). On pense aussi à la subtile interprétation  des célèbres "Nuits d'une Demoiselle" (Colette Renard) par Catherine Delourtet, et à leur excellent duo sur "La Chanson Médicamenteuse" de Ginette Garcin qu'il était judicieux d'aller déterrer (la chanson... pas de méprise, merci !). 

Malheureusement, l'ensemble nous a paru un peu léger  pour affronter la rude concurrence des centaines de spectacles proposés dans notre capitale. Car dans le genre le public parisien a déjà vu beaucoup, et malheureusement beaucoup plus abouti.

Attention cependant, s'il n'est pas enthousiasmant, le moment n'est pas déplaisant...