4ème de couv' :
Après avoir échappé de peu à la mort, Lisbeth Salander se retrouve immobilisée à l'hôpital,
dans l'incapacité d'agir... De nombreux chefs d'accusation pèsent toujours sur elle et la font placer en isolement par la police, dans une chambre jouxtant celle de son père, qui la hait et qui
n'est guère en meilleur état qu'elle... À l'extérieur, Mikael Blomkvist continue de mener l'enquête sans pouvoir avoir le moindre contact avec Lisbeth. Il ne tarde pas à mettre à jour certaines
activités souterraines menées par les services secrets. Ce qui pourrait déstabiliser les hautes sphères de l'État mais surtout blanchir Lisbeth une bonne fois pour toutes...
Mon avis :
711 pages. Roman publié en 2005.
Me voici donc plongé dans les aventures de Lisbeth Salander et Mikael "Super" Blomqvist pour la dernière fois puisque cet
opus constitue l'épilogue de la saga. En effet, et même comme me l'avait affirmé en son temps mon ami Jean-Lionel _ "cette saga aurait pu contenir une douzaine de tomes" _ Stieg Larsson est
malheureusement décédé suite à une crise cardiaque peu de temps après avoir remis ses trois premiers manuscrits à son éditeur.
Je n'irai pas par quatre chemins : si j'ai adoré retrouver les deux personnages principaux, j'ai trouvé que l'intrigue
prenait un temps fou à se mettre en place. Sur 711 pages, cela ne bouge vraiment qu'à partir de la 500ème. J'exagère évidemment mais l'on en vient aux origines d'Alexander Zalachenko et son
appartenance à la Säpo, la police de sûreté suédoise. Mal nécessaire probablement car cela nous permet, pauvres lecteurs que nous sommes, de nous imprégner de l'atmosphère et de la situation
politique de la Suède d'hier. Mais que ce fut indigeste !!!
Le deuxième tome s'achevait en laissant pour morte Lisbeth Salander, une balle fichée dans la tête. Elle n'était pas restée
inactive puisque elle avait asséné deux coups de hache à son père. Quant à son demi-frère, Ronald Niedermann, il avait finalement pu prendre la fuite...
La reine dans le palais des courants d'air s'ouvre donc sur l'admission aux urgences de
Lisbeth. La balle sera retirée, elle sera sauvée et commencera alors une longue, longue, longue période d'hospitalisation. Un procès est prévu et celui-ci est déjà présenté comme explosif. Le
procureur requiert l'internement en hopital psychiatrique pour celle qui est accusée de trois meurtres. Une machination politique se met alors en place pour étouffer le rapport de 1991 indiquant
que Lisbeth Salander, la fille du transfuge Russe Alexander Zalachenko, est folle à lier. C'est plus facile de l'empêcher de parler ainsi (ils pensent à tout les agents troubles !!!)
Evert Gullberg, un retraité et ex-activiste de la section de la Säpo, s'introduit alors dans l'hôpital de Salghrenska
(l'hôpital où sont soignés Salander et Zalachenko) et tire à bout portant sur ce dernier. L'homme décède peu après. Les forces de police arrivent mais Gullberg met fin à ses jours avant qu'il ne
soit appréhendé.
Que faire alors quand le personnage principal de l'affaire ne peut plus passer aux aveux ? Que faire quand toutes les
autorités sont corrompues et craignent d'être confondues dans "l'affaire" ? Que faire lorsque Peter Teleborian, psychothérapeute de renom, qui a suivi Lisbeth Salander depuis l'adolescence, et
qui a contribué à falsifier le rapport de 1991, surgit et accable un peu plus la jeune femme ?
Quand on est lecteur, on est impuissant. Mais si on s'appelle Mikael Blomqvist, on fait appel à sa soeur, Annika Gianini,
avocate de profession, pour défendre les intérêts de Lisbeth. On enquête parallèlement à la police et on remue ciel et terre (avec des moyens plus ou moins proches de l'illégalité) pour faire
éclater la vérité.
Je me montre assez évasif mais je ne peux pas tout vous révéler non plus !
En résumé, si ce roman est un peu poussif, j'ai jubilé en suivant le procès le plus médiatique de la Suède de Stieg Larsson.
Annika est juste parfaite !
Aujourd'hui, je mets un point final à la lecture de cette saga et regretterais presque qu'elle se termine. Finies les
séquences où l'on boit des thermos de café à ne plus en dormir la nuit, où l'on nous emmène dans les rues de Stockholm qui se terminent toutes en -gatan, où l'on suit les pérégrinations de
Lisbeth dans l'univers des hackers... à moins de ne relire le premier tome !!!
Plus sérieusement, je crois que les derniers réticents doivent se jeter à corps perdus dans la série Millénium, vous ne le regretterez pas !
Et si, comme moi, vous n'avez pas vu l'adaptation cinématographique de ce roman, un petit aperçu pour vous donner l'eau à la
bouche :
Après la bande-annonce, et pour être complet sur ce tome, je vous propose d'aller visiter les blogs des personnes nommées
ci-après traitant de Millénium III : Dasola, Elfique, Florinette, Hydromielle, Karine:), Liza, Luna.
Evidemment, si vous avez lu ce livre et que votre nom ou pseudo n'apparait pas dans cette liste, prévenez-moi et je vous
ajouterai.
Si vous avez manqué les épisodes précédents, je vous laisse parcourir mes chroniques des deux premiers tomes de la saga
:
1. Millénium 1 : les hommes qui n'aimaient pas les femmes
2. Millénium 2 : la fille qui rêvait d'un bidon
d'essence et d'une allumette
Ma note : 3.5 / 5.
Ce livre est le 13ème roman lu depuis le début de l'année.
Adieu monsieur Stieg Larsson et merci pour votre contribution à l'expansion de la littérature suédoise dans le monde.
Au fait, vous terminez cet article (il était long, pff !) et pas un mot sur Ronald Niedermann ? Il a pris la fuite et c'est
tout ?
Hé bien, si vous voulez savoir ce qu'il advient de sa personne, il n'y a pas trente-six solutions : 711 pages vous attendent
! Je suis fort, là... Oh oui !