Magazine Cinéma

[Critique cinéma] Sur la route

Par Gicquel
[Critique cinéma] Sur la route

Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, Sal Paradise, apprenti écrivain new-yorkais et Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes.


[Critique cinéma] Sur la route
"Sur la route" de Walter Salles

Avec : Garrett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart

Sortie Cinéma le 23/05/2012

Distribué par MK2 Diffusion

Durée : 140 Minutes

Genre : Drame

Film classé : -

Le film :

★
★
★
☆
☆

J’ai gardé un très vague souvenir de cette lecture adolescente qu’il nous fallait, disait-on alors, lire à tout prix. Pour connaître le sens de l’émancipation et celui de la liberté. Découvrir des émotions nouvelles, s’affranchir de la famille et de ses idéologies conservatrices.

Tout ce qu’édulcore ou gomme d’un trait d’images bien léchées Walter Salles, qui bizarrement a fait un tout autre film. Plutôt que d’adapter le livre de Kerouac « On the road » (1957) , il le suit à la trace , de ville en ville, d’état en état pour en retrouver semble-t-il la substance, sa force vitale, sans savoir qu’il allait devenir un manifeste pour toute une génération fixée par le courant beatnik.

Image de prévisualisation YouTube

En « réécrivant » les pages au fil des étapes américaines, Salles penche plus pour le road-moavie et le carnet de voyages, qui nous trimballent  une bande de joyeux fêtards (love, sexe and drogue), en quête d’un absolu indicible. La recherche d’un père à peine entrevu dans l’enfance, le besoin d’amour, et de racines encore mal déterrées.

Sur ce parti pris longuement revendiqué et parfois ennuyeux (le filme dure 2 h 20), le réalisateur réussit son pari de nous décrire des hommes (on prend réellement conscience de leur destin) sans les poser forcément dans les paysages. C’est le paradoxe de cette mise en images : l’âme profonde de l’Amérique des années soixante n’apparaît pas vraiment.

[Critique cinéma] Sur la route

Les comédiens profitent de l’aubaine pour donner le meilleur d’eux-mêmes , avec une mention spéciale à Garrett Hedlund , qui dans le personnage de Cassady, le meilleur ami de Kerouac , donne le juste ton de la comédie qui se joue. Celle d’une fuite en avant, magistralement orchestrée par les effluves de la marijuana et les odes littéraires des prophètes du moment. Rimbaud, Proust, Céline Ginsberg (Tom Sturridge) que Kerouac fréquentait assidûment. Sam Riley relève le défi de l’interprétation avec un brio tout en retenu, une fièvre intérieure qui jamais n’éclatera dans la réalisation plutôt conformiste du cinéaste brésilien.

En bref

Le film

★
★
★
☆
☆

« On the road » de Kerouac était la bible des beatniks de l’époque. Un manifeste libertaire détourné soixante plus tard au profit d’un road movie nostalgique. Intéressant, un brin longuet et pas très neuf.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines