Sans avoir l’air d’y toucher, le nouveau chef de l’Etat français s’engage dans une très mauvaise direction : celle du financement de la croissance par création monétaire. Une catastrophe, selon Frédéric Georges-Tudo, auteur de « Salauds de riches ».
Par Frédéric Georges-Tudo.
Extrait. Article intégral en ligne sur le Plus Nouvel Obs.
Ne nous y trompons pas, cette question en cache une seconde autrement plus lourde de conséquences : l’Union européenne doit-elle se résoudre à accroître l’injection de monnaie dans son économie afin de la faire repartir ? Autrement dit, le temps est-il — une fois encore — venu de faire tourner la planche à billet à plein régime ? Les déficits publics européens ayant atteint des niveaux qui ne permettent plus d’actionner le levier de la dette, c’est bien de cela qu’il s’agit à moyen terme.
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Sans entrer dans des explications économiques trop pointues, attardons-nous quelques instants sur le mirage consistant à considérer que la création monétaire (qui plus est lorsqu’elle est associée à des taux d’intérêt fixés par l’État à un niveau artificiellement bas) engendre de la croissance. Il vient du fait que l’on confond toujours monnaie et richesse.
Or, battre monnaie n’a jamais accru la quantité de richesses disponibles. À court terme, une telle action a certes deux conséquences que l’on pourrait croire positives. En effet, cette manne surgie de nulle part augmente le pouvoir d’achat. Dans le même temps, une portion non négligeable de la population est en mesure de placer ses excédents de revenus dans des projets promis à un bel avenir (immobilier résidentiel, internet, placements boursiers, etc.).