J’entendais partout « leur album va devenir la bande son de l’été ». Certains médias ont évoqué le phénomène et les internautes ont même reçu l’ordre « Procure-toi cet album d’urgence » par le blogueur Thomas Clément. Alors j’ai écouté. Et j’ai aimé.
Ne vous fiez pas à la pochette. Electric Guest n’est pas un duo mixte. Asa Taccone et Matthew Compton sont deux Californiens qui se sont rencontrés un peu par hasard alors qu’ils habitaient le même immeuble de l’Est de Los Angeles. Le genre d’immeubles où se côtoient joyeusement musiciens, peintres et réalisateurs. Ils ont commencé à travailler ensemble il y a cinq ans et ont mis tout ce temps pour composer ce premier album intitulé « Mondo ». Pourquoi cela a pris autant de temps ? Ils ne le savent pas eux-mêmes. Une chose est sûre. Le producteur Brian Burton alias Danger Mouse (Gorillaz, Black Keys et Norah Jones récemment) était et reste leur plus grand fan sans qui rien n’aurait été possible. Après les avoir découvert, il décide de les épauler et de les produire. Pour ce premier album, le duo (autodidacte, d’où peut-être la raison des cinq années…) offre des chansons aussi différentes que complémentaires. Une pop léchée, une soul acidulée et une folk à la The Mamas & The Papas.
Attention, le risque pour Electric Guest de se reposer sur leurs lauriers ou de mettre cinq autres années pour un second album est grand. Vous serez prévenu, s’attacher c’est jouer avec le feu.