Diversifier, éparpiller ou concentrer ses économies?

Publié le 23 mai 2012 par Fabien Major @fabienmajor

Un vieux principe de l’investissement dit qu’il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Prenons 3 cas types et essayez de me dire lequel peut prétendre avoir une saine diversification de ses économies.

A)
Prenez Jean-Guy 54 ans, comptable chez «KPMJKLMNOP et associés». Depuis 20 ans, il saupoudre ses cotisations dans 3 bannières. Il prend des REER à la Caisse Pop ou alterne avec RBC et la Banque Nationale. Il n’a pas de plan précis, mais prend 5000$ à chaque fois. Il est toujours pressé et prend le premier produit à la mode que lui présente la caissière. «C’pas mon domaine, eux-zautres y connaissent ça!» Il se retrouve aujourd’hui avec 29 fonds communs. Depuis qu’il prend des REER. Jean-Guy a fait un rendement inférieur à l’inflation. Mais, il a l’impression qu’il a une bonne diversification.

B)
Rita 62 ans, habite Verchères. Elle sera à la retraite dans 3 ans. Veuve depuis 10 ans, elle a des actifs qui dépassent les 300 000$. Elle a une peur bleue que les banques fassent faillite. La tante de son père qui vivait au Wisconsin a déjà perdu ses économies en 1929, lorsque la «Wisyouamerryxmas Bank» a fait banqueroute. Elle a bien appris la leçon. Alors, elle a des CPG dans 4 institutions canadiennes. Ça paye moins de 3%, mais elle croît bien qu’elle diversifie ainsi ses avoirs. Oh, elle a aussi, une cachette dans son sous-sol. Sous le rebord du foyer, elle a mis une enveloppe avec 25 000$ en billet de 50$. «On ne sait jamais, ça pourrait servir si les étudiants déclenchent la guerre civile». Avoue-t’-elle, craintive.

C)
Zachary a 32 ans. Jeune publicitaire hipster, le succès lui est littéralement tombé dessus depuis que les réseaux sociaux ont gagné le coeur des entreprises. Il conçoit des blogues, des pages Facebook, Linkedin, Twitter et Youtube… et des stratégies pour les grandes compagnies qui n’y comprennent rien. Son agence « Tweet-et-Retweet-s’en-vont-en-bateau inc. » emploie 27 personnes. Zachary fait plus de 250 000$ par année. Pour gérer son argent, il ne compte que sur lui même. «Ben quoi, si je réussis en affaire, c’est parce que j’ai du flair». Il a un compte de courtage et possède un portefeuille d’actions composé principalement de sa société fétiche: Apple. Pour diversifier, il a aussi des parts de sociétés technologiques de pointe. Des fournisseurs de semi-conducteurs, de logiciels, d’écran… Des noms comme Broadcom, ARM Holdings, Corning, Qualcomm, TDK… et autres équipementiers pour mobiles.

Qui selon vous a la meilleure approche? Qu’en dites-vous? Échangeons un peu sur le sujet et demain, je publierais la suite de mon histoire.

Ne vous gênez surtout pas si vous souhaitez partager ce texte avec des proches. J’aimerais bien y lire de nombreux commentaires.