Missing
Série en 10 épisodes
Diffusion vo: ABC -15 mars / 17 mai 2012
Rebecca Winstone est une mère de famille à priori tout à fait normale, hormis que son mari est mort dans un attentat il y a 10 ans. Lorsque son fils part étudier en Europe, il se fait kidnapper. Becca part alors à sa recherche, usant de ses talents d’ancienne agent de la CIA et va dévoiler en prime un grand complot …
Missing s’est donc stoppée au terme de 10 épisodes, annulée par ABC en raison de résultats d’audience convenables en téléspectateurs mais mauvais sur la cible des 18-49 ans. De toute façon, la série ne pouvait guère aller au delà de 10 épisodes. Cela fait finalement un bon film d’action développé sur 5h40 au lieu de 2h. Et comme le sort de la série était connue avant la diffusion du dernier épisode, il aurait été de bon ton de procéder à un léger remontage de la fin, soit en s’arrêtant avant le « 10 jours plus tard », soit en les montrant simplement heureux dans ce passage. Cela aurait évité de finir sur une cliffhanger un poil moisi et l’impression d’avoir une mini série complète aurait été sympa.
Car oui, la série boucle tout avant ce final et cet ultime scène de la voiture qui avance toute seule. On aurait dit un cliffhanger à la Chuck, le truc rajouté vite fait à la fin. Dommage. Surtout que je plains quand même Becca parce qu’avec l’équipe de champions qui est susceptible de la rechercher … Non, sans déconner, c’est quand même un miracle que son mari soit toujours vivant alors qu’il parait tout de même plus que limité comme espion. Son fils parait plus fut fut que lui. Et c’est là la bonne surprise: le fiston n’est pas boulet. Il se débrouille, fait ce qu’il peut et sauve sa peau ainsi que celle de sa belle Oksana. Bon, certes, tout est cliché dans son intrigue et se voit venir 3 épisodes à l’avance (« oh, quelle surprise, Oksana est avec les méchants ! » « Oh quelle surprise, ils se font recoincer par des faux gentils quand ils pensent s’en être sortis » …). Mais rien que le fait qu’il ne soit pas boulet, j’aime l’intrigue. Et puis ils forment un joli couple Oksana et lui. Bon, la morale finale de Becca et son mari acceptant à bras ouverts dans la famille celle qui oeuvrait, même à son insu, pour l’ennemi, est un poil trop gnangnan mais bon, c’est ABC, c’est Disney hein …
Par contre, du coté de Becca, plusieurs problèmes se posent. Déjà, il faut réussir à adhérer à l’aspect super espionne de Becca et j’ai du mal avec le physique de Ashley Judd pour incarner la super espionne. Et puis qu’est ce qu’elle surjoue par moments … (le plan final de l’épisode 8 dans la grotte, quand elle comprend que Martin est le traitre derrière tout ça …) .
Ensuite, l’intrigue souffre quand même de belles longueurs et quelques facilités scénaristiques pour faire avancer le tout. Il y a toujours Giancarlo prêt pour débloquer la situation, le chef de la CIA change d’avis à chaque épisode ou presque … Et coté longueurs, on se coltine quand même quelques sous intrigues dispensables et plusieurs flashbacks trop longs et inutiles (tout le délire autour du fils tueur qui se peroxyde aujourd’hui et qui ne sert à rien à part réorienter Becca vers le véritable ennemi alors qu’elle était totalement coincée).
Pourtant, malgré cela, la série réussit à conserver un certain rythme et avance à chaque épisode ou presque. Mais là encore, c’est aidé aussi par le fils qui ne reste pas passif. Il se met à passer à l’action vers le troisième épisode et cela offre de bons divertissements pour occuper le temps et donc éviter de faire trop ramer les intrigues de maman.
L’autre avantage de la série est d’être située en Europe, mais plus dans les balkans qu’en europe occidentale. Cela change et c’est agréable. De plus, de nombreuses scènes sont tournées sur place et cela confère à l’ensemble un coté « exotique » bienvenue. Le problème est plus sur la réalisation technique et de nombreux plans acteurs fond verts très mal incrustés sur le décor (la camionette dans le final par exemple, ou encore tout le passage sur le toit du train)
Au final, Missing s’avère être une parfaite petite série d’été. Ca bouge bien, ça avance, c’est limité dans le temps et c’est tout, sauf prise de tête. Par contre, l’ensemble s’avère extrêmement prévisible, la série se reposant sur tous les clichés du genre. Cela a le mérite de conférer un coté guilty pleasure à l’ensemble et ça en devient même fun parfois. A regarder tranquillos relax quoi.