Les troubles du de sommeil liés au risque de cancer, c'est ce que conclut cette étude menée à l'Université du Wisconsin et de Barcelone soutenue par les US National Institutes of Health (NIH) et publiée dans l'édition du 20 mai de l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. Ronfler pourrait ainsi être un signe prédictif de cancer, associé à un risque multiplié par 5. En cause, de trop faibles apports d'oxygène sanguin qui peuvent favoriser la croissance des tumeurs. Mais conclusion, l'arrêt des ronflements pourrait contribuer à réduire ce risque de cancer.
· 24% des participants présentent des troubles respiratoires du sommeil :
- 14,6% légers
- 5,5% modérés
- 3,9% sévères
· Les personnes atteintes de troubles respiratoires du sommeil sévères :
- Ont un IMC plus élevé,
- sont plutôt des hommes, à plus faible niveau d'éducation, à santé mauvaise ou passable,
- souffrent de somnolence diurne,
· Les patients décédés de cancer durant l'étude (n=50)
- 2,7% n'avaient pas de troubles respiratoires du sommeil,
- 3,2% des troubles légers,
- 6% modérés,
- 11,9% sévères.
Les chercheurs constatent 7,3 décès pour 1.000 années-personnes chez les patients atteints de troubles respiratoires sévères du sommeil, vs 1,5 dans le groupe pas de trouble du sommeil. Après ajustement avec les autres facteurs confondants, les auteurs estiment que les personnes atteintes de troubles respiratoires graves du sommeil présentent un risque multiplié par 4,8 de décès du cancer vs les patients sans troubles. Ils concluent ainsi à l'association entre troubles respiratoires du sommeil et mortalité par cancer.
Source: American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, May 20 2012 rccm.201201-0130OC Sleep disordered breathing and cancer mortality: results from the Wisconsin Sleep Cohort Study. (Visuels INSV)