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Un musical honnête handicapé par des problèmes de son conséquents...

Publié le 23 mai 2012 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique la revanche d'une blonde le palace

Délicat de chroniquer un spectacle qui de toute évidence nécessite encore d'importants calages... Nous tenterons d'être le plus objectif possible.

Serge Tapierman (Un Violon sur le Toit, Grease...) a choisi de présenter en ce début d'été au Palace un musical rafraichissant. Adapté du film éponyme, "La Revanche d'une Blonde" nous conte avec humour le parcours d'une jeune américaine dotée de tous les attributs de la poupée Barbie qui, contre toute attente et notamment celle de son petit ami qui ne la jugeant pas assez bien pour lui l'a plaquée , réussira brillamment ses études à Harvard. Léger et drôle, le script d'Heather Hach est efficace. La musique "pop" de Laurence O'Keffe et Nell Benjamin s'avère pour sa part diablement entrainante, variée et inspirée. De quoi assurer un show grand public de qualité. Le spectacle vient d'ailleurs d'achever une belle carrière de deux ans dans le West End après avoir triomphé à  New York.

Alors quid de cette production parisienne ?

L'art de la comédie musicale anglo-saxonne coûte cher. Très cher. Ici les moyens sont modestes, mais néanmoins existants, et obéissent à toutes les règles de la discipline. Musique live (six musiciens composent l'orchestre), large distribution comprenant une vingtaine de comédiens-chanteurs-danseurs, et une scénographie certes bien loin des fastes de Broadway mais qui nous offre une série de petits décors plutôt sympathiques.

Avec tout ça, Jeanne Deschaux, metteur en scène chorégraphe, signe un travail simple, de bonne tenue, rigoureux et rythmé. Si les chorégraphies ne révolutionnent pas le monde de la danse, elles fonctionnent. Dans l'ensemble, les artistes, sortant tout juste de l'école,  se donnent à fond et s'en tirent bien, vocalement et théâtralement, même si le jeu, un peu plaqué, manque parfois de subtilité, de technique ou de rodage.

Reste que le spectacle est à 60% inaudible. La sonorisation du Palace posa visiblement problème... Une balance désastreuse nous empêche d'entendre et comprendre la quasi totalité des paroles des chansons. Plus grave, c'est à peine mieux pour les dialogues... Dans ces conditions, nous sommes bien en peine de vous parler de la qualité de l'adaptation française de Ludovic Alexandre Vidal, pourtant essentielle à l'efficacité comique de l'oeuvre. On se dispensera également de commenter les quelques faiblesses vocales de certains, car si leurs retours sont aussi bien réglés que les enceintes destinées au public, il apparaît comme miraculeux qu'ils parviennent à chanter juste au milieu d'une telle cacophonie... 

Espérons donc que ces soucis, majeurs, disparaitront rapidement pour permettre au public d'apprécier un spectacle sympathique qui peinera toutefois à rivaliser, en raison de moyens plus limités, avec les productions de son concurrent direct, Stage Entertainment (Le Roi Lion, Cabaret, Sister Act...).

Quoi qu 'il arrive, attendez huit jours avant de vous rendre au Palace.



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