Google est devenu un fabricant d’appareils électroniques après avoir finalisé l’acquisition du spécialiste des téléphones portables Motorola Mobility, une opération annoncée il y a plus de neuf mois.
Motorola (rebaptisé Motorola Mobility l’an dernier à la suite de la scission d’avec une division centrée sur les marchés professionnels, Motorola Solution) était devenu ces dernières années un partenaire clé pour Android. Certes le système Google fait également tourner des appareils Samsung ou HTC, entre autres, mais Motorola avait souvent la primeur pour les versions les plus récentes du système – en particulier pour sa tablette Xoom.
Google pourrait via Motorola développer de nouveaux appareils d’accès à internet qui ne soient pas des téléphones, par exemple les lunettes Google. Google avait mis en ligne en avril sur son site communautaire Google+ une vidéo montrant les promesses d’un système de réalité augmentée intégré dans des lunettes connectées à internet, fournissant un système de guidage, des prévisions météo ou permettant d’accéder aux messages postés par des amis sur des réseaux sociaux. Motorola Mobility, outre des téléphones et tablettes, fabrique également des décodeurs pour la maison et des babyphones.
Pour Google, l’acquisition permet aussi de mettre la main sur plus de 17.000 brevets, dans un contexte où la propriété intellectuelle est devenue un champ de bataille pour les plus grands groupes technologiques du monde, qui s’en servent soit pour entraver l’innovation de leurs concurrents, soit pour en tirer des retombées financières pour leur propre compte. Or à ce jeu, Google est relativement démuni face à des géants plus anciens comme Microsoft ou Apple, ce qui l’a poussé aussi à acquérir des lots de brevets, chez IBM par exemple.