Ils ont bien grandi nos chouchous Birdy Hunt depuis la première fois qu’on les a vu. C’était il y a un an, au Bus Palladium, et déjà on était accroc. Hier, au Petit Bain, ils étaient le groupe que tout le monde venait voir. Pour cause, le buzz grossi autour d’eux, ils enchainent les concours et ils en gagnent souvent. D’ailleurs, ils sont lauréats du Concours Esprit Musique, et c’est dans le cadre de la tournée organisée par eux qu’ils se produisaient avec Hill Valley et The Aerial. Ces derniers sont notre coup de cœur de la soirée (parce qu’on savait déjà qu’avec Birdy Hunt on n’allait pas être déçues). Sur scène ils passent après Hill Valley.
Hill Valley, je n’avais pas adhéré sur CD. En live, j’ai trouvé qu’ils ressemblaient à ces groupes de rock dans les séries américaines qu’on voit à la fin des épisodes. Tu sais, ils font les punks à la manière de Linkin Park. Un chanteur qui en fait trop, et qui ne tient tellement pas en place qu’il donne limite le tournis, un autre qui lui par contre reste scotché à son micro, et des chansons en anglais approximatifs. Bon, ils assumeront “nous, on a des paroles très simples“… Ils sont de Clermont, et comme tous groupes qui ne sont pas de Paris montant sur la capitale, ils doivent se rendre compte d’une chose : le parisien en concert ne brille pas par les démonstrations de joies et d’allégresse en concert. Non, il ne danse pas, il ne crie pas et une chose : il déteste qu’on le lui fasse remarquer. Moi, ça m’a saoulé de l’entendre taper all long sur les parisiens (oui j’ai un côté très chauvin). J’ai pas kiffé du tout en fait.
Les suivants débarquent de Nancy. Ils sont quatre. Trois Français, et un Anglais. L’Anglais en question c’est le chanteur. Crinière de feu et un look à la Kurt Cobain, l’accent british et un sens de la scène qui fait qu’une fois le groupe lancé, t’es immédiatement embarqué. The Aerial, c’est impossible à catégoriser, d’ailleurs c’est idiot de le faire tellement leur univers est riche et complétement fou. D’une chanson à l’autre on change de style, on vogue entre le rock, fusion et éléctro urbaine. The Aerial mêlent avec brio les influences, hip hop, new wave et pop anglaise. Un joyeux bordel musical assez irrésistible. Et pour les fans d’acoustiques, ils descendront même de la scène pour s’installer au milieu de la fosse et interpréter un titre à la guitare sèche. Les harmonies étaient belles, et sur la péniche soufflait un petit air de vacances, c’est comme si avec tous tes potes t’avait décidé de faire une jam session sur la plage.
Pour conclure la soirée en beauté, Birdy Hunt. Fidèle à leur habitude, ils ouvrent leur set avec une longue intro instrumentale. Marc, le chanteur, est pour le moment absent de la scène. Tension. Et Bam, dès que le dernier membre du groupe monte sur scène, la sauce est envoyé. Il ne faut qu’un titre pour que le public soit déjà à fond. Il faut dire que la péniche est tout acquise à la cause des Birdy Hunt. Le groupe enchaine les bombes de destructions massives. A croire que le set de ce groupe n’est fait que de tubes. Mélodies décomplexées, une énergie absolument folle, et un chanteur de plus en plus à l’aise sur scène. Comme toujours, en live ça envoie du pâté, tu ressors de la salle totalement trempée, tu as sans doute perdue 12 litres de sueurs. Tu es lessivé comme si c’était toi qui était sur scène…Mais tu en redemandes aussitôt.