"La fin de l’euro est possible. Et je dis cela sans joie, et je dis cela avec de très grandes craintes. Je pense que si on ne fait pas attention, on peut avoir de graves accidents. Je pense qu'il y a des milieux qui s'y préparent et le souhaitent. J'ai lu beaucoup de déclarations, y compris en Allemagne. Les milieux financiers s'y préparent, mais envisagent cette hypothèse sans inquiétude. Je n'ai pas dit que la fin de l'euro était proche, même pas dit qu'elle était probable, j'ai dit qu'elle était possible si on multipliait les bêtises.
"Quand la confiance n’est plus là, l’économie s’effondre"
(…) En France, on sous-estime la crise qui vient, le tsunami qui risque de prendre naissance en Grèce", a-t-il déploré. "C'est le tsunami du doute et du soupçon. Dans une zone monétaire qui a une monnaie unique, comme la zone euro, quand tout à coup, on n'a plus confiance dans les prêts que l'on fait, dans la parole des États, dans la parole des banques, à ce moment là, de partout, il y a une déstabilisation qui se met en place. Quand la confiance n’est plus là, l’économie s’effondre", a déclaré François Bayrou, ancien candidat à l’élection présidentielle, dans l’émission Grand Jury de RTL.François Bayrou n’est pas le seul homme politique à avoir abordé récemment ce sujet. Lundi dernier, Henri Guaino, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Élysée, y allait aussi de son petit commentaire : "L'explosion de l'euro coûterait à l'Europe et aux Européens énormément. Ce serait un désastre dont le coût pèserait d'abord sur les plus vulnérables, les plus fragiles".