Maxan par Patrick Faus
: cuisine banale
: cuisine d’un bon niveau
: cuisine intéressante et gourmande
: cuisine de haut niveau… à tous les niveaux
: cuisine exceptionnelle
Le restaurant idéal existe-il ? Quel est-il ? Que lui demande-t-on le plus souvent ? Une adresse sympa, pas trop chère, où l’on mange bien, et où l’ambiance est agréable. Rien que ça ! Le Maxan est assez proche de cette définition. On l’a connu et apprécié dans son ancienne adresse de la rue de Miromesnil mais la salle et le décor du nouveau restaurant dans une rue calme du 8ème arrondissement est nettement plus travaillée dans des tons gris/noir/blanc qui procurent une élégance discrète et plaisante. D’autant que le confort et l’espace sont parfaits.
On se sent bien et une première étape positive est franchie. L’accueil est absolument délicieux avec cet équilibre fragile entre le professionnalisme et le naturel. La carte est courte, avec six plats dans chaque catégorie, et une légère préférence pour les plats de viande. De nombreuses propositions à base de produits du jour (asperges d’Alsace, morilles fraîches d’Auvergne, etc .) montrent un désir et une exigence du produit qui se retrouvent dans les goûts et les couleurs des assiettes.
Superbe Œuf mollet pané et frit, asperges vertes fines de Mallemort, crème d’asperges : un beau plat très gratifiant. L’Alsace et l’Auvergne se retrouvent dans la fort délicieuse sauce crémée aux morilles séchées qui accompagnent les asperges vertes et les morilles fraîches. Un beau plat de printemps. Sole rôtie de nos côtes, beurre salé, purée de pommes de terre écrasée à la fourchette : finesse du poisson et rusticité de la purée. On aurait aimé une meilleure harmonie entre les deux mais le poisson est superbe. Une Côte de veau de lait servie épaisse, artichauts poivrades sautés à crus : très belle pièce, saisie pour sublimer les goûts et déglacer les sucs, et tendresse délicatement rosée pour l’intérieur. Une petite poêlée de morilles à coté et c’est le bonheur. Peut-être les desserts sont le point relativement faible du chef avec une Mangue, passion, noix de coco en île flottante, bonne et fraîche mais un Millefeuille caramélisé, crème pistache, framboises pas très joliment présenté et pas très bien équilibré dans les alliances de goût (trop de framboises). Petit détail dans un océan de bonnes choses. Une cuisine bien réalisée, goûteuse, sortant bien les goûts des produits excellents. Des plats francs et clairs, un pied dans la tradition l’autre dans l’actualité en un bel équilibre. Une carte des vins originale et recherchée pleine de découvertes passionnantes à des pris serrés grâce au travail de recherche et d’exigence sur la vinification de Laurent Zajac et Serge Conquet. Un rapport qualité – prix excellent. Le restaurant idéal ? Pas loin.
Maxan
3, rue Quentin-Bauchart
75008 Paris
Tél : 01 40 70 04 78
Rest.maxan@gmail.com
www.rest-maxan.com
M° : George V
Fermé samedi midi et dimanche
Menus : 32 € (2 plats) – 40 € (3 plats) à choisir dans des propositions du jour.
Carte : 65 € environ
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