Détail d’un imper en Tweed des années 40.
« vintage », « dandy », « hipster », « preppy », « concept store », « sneakers » … vous les connaissez très bien et vous savez que vous les avez déjà trop entendu sortir de toutes les bouches, un peu à toutes les sauces: on a du mal à garder le compte des mots et expressions galvaudés dans la mode et l’univers du vêtement. Ils ont d’ailleurs pour la plupart maintenant perdu toute substance et sont réutilisés à tour de bras par des agences de (mauvais) conseils en marketing pour vendre des opérations flashmob à des marques qui se cherchent un peu (bon ok, ça fait deux fois que l’on tape sur ce truc mais sérieusement, wtf ?).
Là en tombant sur Untitled Clothes, on se dit tout de suite que le nom est bien choisi. « Vêtements sans titres » pour vendre de belles pièces vintage sur internet (sans galvaudage cette fois), c’était assez bien joué. L’expression s’impose: nul besoin de marque ou d’étiquette ornée d’un logo tape à l’oeil, le vêtement parle de lui même. La pièce, âgée mais sans âge, a son caractère propre. L’équipe derrière le projet connaît son produit et celui qui le recherche: le portefeuille du collectionneur ne compte pas, on joue la corde sensible, le point de détail et la touche de patine qui font la différence.
Veste Renault d’époque.
Au delà du nom la passion est quasi palpable, ne serait ce qu’au travers des détails mis en valeurs et la qualité des photos, on sent vraiment que les pièces sont respectées à hauteur de l’intérêt qu’elles pourront représenter pour l’amateur de beaux vêtements. La sélection a d’ailleurs été mise à jour il y a peu, et même si ça n’est que pour regarder, allez vite faire un tour sur le site: certaines des pièces sont réellement incroyables. Ce ne sont pas de simples produits de consommation ou de pures solutions pour lutter contre la chaleur ou la pluie mais de véritables pièces anciennes qui ont une aura bien particulière, du genre de celles que les élégants japonais libres & faciles utilisent pour construire des looks incroyables qui fascinent souvent les hautes sphères des internets.
Un léger point noir peut être dans la punchline « Vêtements anciens pour jeunes contemporains »: je me demande ce que les vieux élégants qui ont perdu Old England cette année vont pouvoir en penser, cette clientèle bien particulière, parfois nostalgique, qui connaît très bien les belles choses. Bien sûr si vous êtes designer ou que vous avez votre marque, ces pièces de collections pourront vous apporter des informations inestimables en terme de connaissance du vêtement.
C’est ce que l’on appelle un joli bouton.
Revoici l’imper de tout à l’heure, zoom out.
Et en entier !