Private Practice: 5.22 Gone, Baby, Gone (Season Finale)
Il était
temps! Après 3 saisons à reviewer Private Practice, je peux enfin dire que j'ai aimé un de ses finals. Alors certes, ce dernier épisode n'est pas exempt de défauts mais il m'a largement
moins ennuyé que les précédents et a surtout fait preuve de beaucoup plus d'émotion. Évacuons tout de même tout de suite le gros point noir de cet final. C'est assez simple puisqu'il s'agit d'à
peu près tout ce qui touche à Sam. C'est triste quand je pense que je n'avais avant cette saison jamais eu trop de problèmes avec le personnage. Il franchit toutefois vraiment une ligne rouge
cette fois, tout d'abord avec un conservatisme bien puant et casse-pieds qu'on ne lui connaissait pas sur le dilemme du don d'organes du bébé d'Amelia. Remarquez, il a bien épousé Naomi, c'est
qu'il devait partager certains de ses points de vue. Reste que je n'avais pas souvenir de lui exprimant clairement ce genre d'idées et ça m'a du coup surtout donné l'impression d'être sorti de
nulle part comme une ficelle maladroite pour surdramatiser le récit. D'autre part, il poursuit son petit foutage de gueule avec Addison et revient à la charge avec une demande en mariage pour la
récupérer, elle et son bébé... qu'il ne voulait pas à la base. Moi qui croyais le triangle amoureux avec Jake réglé pour le moment et avais plus ou moins fait la paix avec, Sam fout donc tout par
terre et ramène l'affaire sur le tapis en faisant même le cliff de l'épisode. Ce qui suggère que l'intrigue amoureuse continuera d'avoir une vraie importance et me fait déjà un peu râler pour la
suite. Elle a déjà été suffisamment étirée et puis j'avais fini par trouver une certaine satisfaction à voir Addison avec Jake qui appraît dans cet épisode finalement comme l'homme qui lui
convient le mieux. Alors si vraiment elle doit choisir Sam, pourvu que ce soit vite et qu'un vrai travail soit fait à faire pour réhabiliter le couple ET le personnage.
La vraie réussite de cette fin de saison, cela reste quoi qu'il en soit la grossesse d'Amelia. Il faut surtout être reconnaissant à Caterina Scorsone qui a été bien inspirée de tomber enceinte
pour forcer les auteurs à lui pondre cette fameuse idée de bébé sans cerveau qui a relativement bien réussi à captiver. Pas de changement pour ce final et l'intrigue trouve une conclusion on ne
peut plus satisfaisante. La performance de Scorsone est tout d'abord bien sûr à saluer et si l'on oublie les réactions douteuses de Sam, tout le débat sur le don des organes du bébé était une
superbe idée qui lui a permis un monologue mémorable. Plus globalement, la souffrance du personnage est toujours très bien mise en valeur sans devenir pénible, d'une part grâce à l'interprétation
intense mais sans pathos de Scorsone et d'autre part, avec le soutien sans faille de Jake, qui fonctionne très bien avec elle. Son hostilité envers Addison par ailleurs, ne s'éternise
heureusement pas et il est bien vu d'amener les réconciliation au moment de l'accouchement pour lui donner d'autant plus d'impact et mieux souligner l'importance d'Addison pour Amelia. Le moment
le plus marquant reste néanmoins l'adieu au "bébé", très juste et profondément triste. Il exprime à merveille tout le désarroi d'Amelia qui, ironiquement a la chance de donner naissance mais ne
peut devenir mère pendant que Charlotte et Addison le sont devenues sans accoucher, comme ces dernières le remarquent. Je m'attendais sinon à ce qu'enfin le couple Amelia/Sheldon se concrétise
après des évènements pareils mais la série semble vouloir prendre son temps de ce côté là. ça me va aussi, la simplicité de la relation lui donne un côté attachant qu'il faut cultiver avant le
grand saut et l'attitude avant tout protectrice de Sheldon le rend assez touchant.
Je
n'aurais pas grand-chose à dire sur Pete et Violet, dont la relation tourne toujours en rond. Les choses sont peut-être juste moins pénibles que je ne le pensais au niveau du passage de Pete en
prison car toute l'intrigue est laissée en second plan et que miraculeusement, on évite de fatiguantes querelles entre les époux. Toucher le fond de la sorte en prison semble sinon servir à Pete
pour enfin se décider à repréoccuper de sa famille et de Violet. A partir de là, va-t-on finalement pouvoir aller de l'avant? Enfin, last but not least, le couple Cooper et Charlotte,
mon préféré, reste exemplaire. Il ne leur arrive pas grand-chose mais ils méritaient bien un peu de répit et ils sont de toute façon brillants de complicité. On en profite juste pour achever la
transformation de Charlotte en vraie mère et c'est fait impeccablement avec la belle déclaration de Mason la reconnaissant comme telle.
En conclusion, première fin de parcours globalement convaincante pour Private Practice et j'en suis bien content après une saison de bien
bonne facture à nouveau. Comme souvent, la série a eu du mal à m'accrocher sur ses intrigues amoureuses, répétitives et inconsistantes mais pour ses arcs plus dramatiques, qui auront notamment
révélé Amelia et le jeune Mason, c'est un quasi sans faute. Le plaisir de Private Practice, c'est aussi comme je le disais en début de saison, de suivre une équipe de docteurs proches
qui a acquis une jolie complicité largement exploitée cette année, même si je ne l'ai pas souvent mentionné. Même si la 6e saison commandée s'annonce comme par forcément bien nécessaire, je serai
donc au moins heureux de retrouver une dernière fois la dynamique chaleureuse de ces personnages qui m'ont inexplicablement si longtemps accompagné.