Ce week-end s'achevait la 20ème édition de "Puls'art", la grande manifestation d'art contemporain qui enchante le Mans tous les mois de mai... Cette année, la pluie battante frappait les barnums dressés dans le jardin du Musée de Tessé - un beau lieu pour l'art !
J'ai aimé les frêles silhouettes d'Adrienne Arth, les images brumeuses de Berg, les paysages de Mireille Cornillon, et vérifié l'omniprésence du néo-expressionnisme, symptôme peut-être d'une société malade d'angoisse qui arpente ses cauchemars...
Mireille Cornillon
Mais la grande découverte, ce fut l'univers étrange et coloré d'Hermann Braun-Vega, peintre péruvien invité d'honneur du festival, et à ce titre présenté dans le Musée même.
Il y a un univers pictural sud-américain, une certaine manière de faire chanter la couleur, une sorte de fauvisme... Mais Braun-Vega, c'est surtout une extraordinaire culture picturale, un jeu parfois insistant sur les références, le mélange des univers, pour traduire un message social et politique... Ici, Ingres rencontre Picasso ; là, Œdipe, du même Ingres, répond au Sphinx en tournant le dos à des gamins jouant sur une plage ; on retrouve plusieurs fois, dans des contextes différents, l'auto-portrait solennel de Poussin...
Les époques s'entremêlent, le spectateur est sans cesse sollicité pour un jeu de réécriture...