House // Saison 8. Episode 22. Everybody Dies.
SERIES FINALE
Dire au revoir à une série cela a toujours été difficile pour un sériephile. Surtout quand celle ci est devenue une référence, un membre à part entière de la pop culture alors qu'elle avait
introduit avec beaucoup de sympathie le monde de la série policière dans le monde de la série médicale. Ce n'était pas simple de faire de House un personnage à la fois détestable mais aussi
attachant. Toutes les questions que vous soulever la série sur la médecine, son éthique, et bien évidemment sur sa construction étaient très bonnes. Tous les épisodes de House n'ont pas été des
bons épisodes, mais comme toutes les séries. La saison dernière je voyais renaître la série alors qu'elle s'enfonçait petit à petit dans une redondance mécanique que je n'aimais pas spécialement
(je n'ai pas détesté les saisons 5 et 6, notamment grâce à quelques épisodes inventifs, mais le tout, force est de reconnaitre, que ce n'était pas parfait). Et puis il y a eu la dernière saison
de la série, qui n'était pas prévue pour être la dernière au départ.
Je trouve que les scénaristes de House ont plutôt bien géré le départ de docteur le plus fou et cynique des médecins de la télévision américaine. Elle part sur une bonne note. Notamment parce que
le personnage a droit à son bilan, sa conclusion. J'ai imaginer durant toute cette saison la fin de House. Je me suis dit qu'il devait mourir, que c'était l'issue logique de la série, mais aussi
ensuite qu'il pourrait bien aller en prison alors que 13 serait sa dernière patiente (on se souvient de la promesse qu'il avait faite à 13 de la tuer si jamais sa maladie venait faire surface ?).
Mais l'épisode tente de conclure de façon assez ambiguë l'histoire du personnage. En effet, durant toute la première partie de l'épisode nous sommes dans un bâtiment en feu. House fait alors face
à des personnages que l'on connait très bien : tout d'abord Kutner (Kal Penn) qui va tenter de voir avec House pourquoi il est là, et comment il s'est retrouvé dans un bâtiment en feu.
Ensuite il y a Amber qui commence à lui faire comprendre quelque chose sur lui même, le fait qu'il n'a jamais été intéressé par autre chose que les puzzles. C'est ce qui lui permet d'être encore
en vie finalement. Sans ça, il ne serait plus là. La volonté de trouver la vérité, de se forcer l'esprit à résoudre un cas médical complexe. Il y a eu des morts mais aussi beaucoup de patients
guéris grâce à lui. C'est aussi ça que Stacy, son ex femme tente de lui faire comprendre. Il ne doit pas tout abandonner alors qu'il y a encore des gens qui l'aime dehors. Cuddy est partie, Stacy
aussi, mais ce n'est pas pour ça que personne ne peut l'aimer. Dominika est un exemple. Elle l'a aimé House, même si il a voulu jouer avec le feu. Enfin, il y a Cameron qui va le mettre face à
ses actes et surtout, tenter de lui faire comprendre qu'il doit lâcher prise. Il ne peut plus rester dans cette bulle qui n'avance que mécaniquement et fait toujours la même chose.
Même si c'est une subconscient de House qui parle, au fond, on a eu une jolie introspection sur le personnage. Le cas médical que l'on suit en parallèle est ultra dérisoire. Le dernier quart
d'heure de l'épisode est sûrement le plus surprenant mais aussi le plus émouvant. La série nous quitte sur une note douce amère. Dans un premier temps avec la mort du personnage de House,
bêtement, sans grande pompe. Comme si il pouvait partir comme tout le monde (car au fond, House EST Mr tout le monde, juste un bon esprit en plus). S'en suit alors la belle sérénade des obsèques
de House avec chaque personnage qui va dire ce qu'il pense de bien de House. J'ai trouvé ce moment touchant mais le souci c'est que le choc de sa mort soudaine est déjà dure à encaisser que
l'enchantement parait brutal. Ce n'était que pour mieux lancer la fin de la série et ses dernières minutes. House n'est finalement pas mort, et voulait faire croire qu'il l'était tout ça pour
être sûr de pouvoir passer les 5 dernières mois de la vie de Wilson avec lui.
Note : 8/10. En bref, une fin de série très bien imaginée pour l'un des personnages les plus emblématiques de ces dix dernières années. Bien qu'imparfaite, ce sont justement les
imperfections qui la rende belle et parfaite à mes yeux. J'ai encore du mal à réaliser que l'on perd un autre monument de la télévision américaine… La rentrée prochaine va paraitre bien vide sans
House.