“Les néo-nazis font leur entrée au Parlement grec”. Voila ce que titrent l’Obs’ ou L’Express pour ne citer qu’eux. Il faudra attendre d’avoir parcouru (patiemment) les articles pour comprendre que si l’extrême-droite grecque (Aube Dorée) obtient des sièges aux législatives, c’est l’équivalent du Front de Gauche, Syriza, qui fait une percée spectaculaire puisqu’il arrive en 2ème position. Voici les chiffres selon le site Okeanews :
ND 18.87% – 108 sièges (58+50),
Syriza 16.76% – 52 sièges,
Pasok 13.19% – 41 sièges,
Grecs indépendants 10.60% – 33 sièges,
KKE 8.47% – 26 sièges,
Aube dorée 6.97% – 21 sièges,
Gauche démocratique 6.10% – 19 sièges.
A la lecture des résultats, on aurait pu en toute logique s’attendre à des articles relatant la percée de la (vraie) gauche puis, dans un deuxième temps, celle de l’extrême-droite et pourtant, c’est précisément de façon inversée que les élections sont relatées. Les 3/4 des contenus sont dédiés aux néo-nazis, 3 lignes parlent de la gauche dite “radicale”.
Mais c’est Libération qui, involontairement, résume peut-être le mieux la chose : “la Grèce inquiète les marchés, pas Hollande” (comprenez que dans le 1er cas, pour Libé, c’est une mauvaise nouvelle, alors que dans le 2nd, c’est une très bonne chose).
Il faut dire que contrairement au Parti (faussement) socialiste (pas radical) et à la droite, Syriza refuse l’austérité qui affame le peuple grec. De quoi inquiéter en effet la nuée de vautours que constituent les marchés….
Affaire à suivre mais il semble que contrairement aux français, les grecs, en dépit du bons sens que leur dénie la médiacratie française, sont décidés à ne plus se laisser tondre (après qu’on leur ait fait avaler 8 plans d’austérité, quand même).