Facebook, le réseau social aux 900 millions de membres, a fait son introduction en bourse vendredi dernier, et ses débuts sont plutôt difficiles. L’action Facebook a subi en effet une baisse de 10.99% pour sa deuxième journée au NASDAQ, une baisse attendue par les observateurs et qui place l’action du réseau social bien en deçà de son prix d’introduction.
Facebook avait mis plus de 421 millions actions sur le marché à 38 dollars l’unité. Les actions, sous le sigle FB, ont fait une chute vertigineuse pour descendre à 34,03 dollars, soit 4 dollars de pertes. De nombreux observateurs craignaient l’effet d’une bulle Facebook lors de son entrée sur le NASDAQ, et la tendance semble se confirmer. Facebook, avec ses 900 millions d’inscrits, ne semble pas séduire les investisseurs, et l’action scrutée par le monde entier peine à se faire une place.
La valorisation a peut-être été exagérée selon beaucoup d’observateurs et les problèmes que connait Facebook à propos de la vie privée ont refroidi les ardeurs des acheteurs, tout comme le modèle économique qui base ses revenus sur la publicité. Facebook compte bien diversifier ses profits avec notamment la mise en avant payante des statuts ou la vente de biens virtuels ou réels dont les effets ne se feront ressentir qu’à long terme, mais son architecture économique reste aujourd’hui trop instable.
Ce qui inquiète également les investisseurs, c’est le comportement imprévisible de son jeune directeur. Mark Zuckerberg, qui dispose de 57% des droits de vote pour les décisions stratégiques, est capable d’acheter une application photo (Instagram) pour plus d’un milliard de dollars, et les actionnaires potentiels doutent que cela valorise le réseau au final. La baisse de rythme de la croissance de Facebook est également l’une des raisons de cet échec relatif. Au premier trimestre le réseau a connu une croissance de 45%, bien loin des 100% des trimestres précédents.
Facebook n’en est qu’à son deuxième jour de cotation, et reste bien loin des entrées en bourse fracassantes d’autres sociétés high tech comme Google ou Linkedin. La baisse est tout de même inquiétante alors que le marché est globalement en hausse. Mais la bourse, ça va, ça vient…
Source