Après s'être marié, il se rend avec son épouse à Shantiniketan, l'université de Tagore, pour y être professeur de hindi et d'anglais à la fin des années 1930.
Suit un court séjour à la BBC à Londres avant son retour en Inde en 1943.
Il commence par jouer au théâtre, puis tourne 3 films en 1946. C'est seulement en 1953 qu'il se fait remarquer dans Do Bigha Zameen de Bimal Roy, film maintenant considéré comme un classique, et qui fut récompensé d'un Prix international au Festival de Cannes en 1954.
Il continue sur sa lancée des rôles de caractère avec Kabuliwala (Hemen Gupta, 1961), encore un classique du cinéma hindi, adapté de Tagore.
Au fur et à mesure que sa notoriété grandit, il joue avec les principales héroïnes de l'époque, telles Nutan (Sone Ki Chidiya, Shahid Lateef, 1958), Meena Kumari (Bhabhi Ki Chudiyan, Sadashiv J. Row Kavi, 1961), Vijayanthimala (Kathputli, Nitin Bose, 1957) ou Nargis (Lajwanti, Narendra Suri, 1958), et compte aussi quelques succès dans le cinéma penjabi.
Cependant, on se souvient aussi de lui pour Ae Meri Zohra Jabeen, une célèbre chanson du film Waqt (Yash Chopra, 1965) qui est filmée sur lui.
Do Bigha Zameen (1953). Social
Lorsqu'il a rassemblé suffisamment d'argent, il rentre chez lui et retrouve son épouse pour apprendre qu'une usine va être construite sur les terres qu'il cultive (et qui ne lui appartiennent pas).
Ce film qui entre dans le mouvement du néo-réalisme (Le Voleur de bicyclette, de De Sica, date de 1948) et un chef-d'œuvre d'humanité et de vérité. La scène du pousse-pousse est absolument inoubliable. Si vous ne l'avez pas vu...
Réalisateur : Bimal Roy
Héroïne : Nirupa Roy
Héros : Balraj Sahni, Rattan Kumar (le petit héros de Boot Polish en 1954)
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteurs : Lata, Manna, Mohd. Rafi
Notre avis : 3/5
Kabuliwala (1961). Amitié et racisme
Peu à peu, il y parvient car il fait crédit.
Un jour qu'il va récupérer son argent il se prend d'amitié pour une petite fille bavarde, qui lui rappelle sa propre enfant restée au pays, et avec laquelle il discute. Il prend l'habitude d'aller lui parler, car elle le guette, et de lui offrir des fruits secs.
Un jour, un client récalcitrant ne veut pas lui rendre son argent, et la bagarre qui s'ensuit, où il poignarde l'homme qui l'insulte, le mène au tribunal où sa sincérité lui évite la peine de mort ; il passe cependant dix années en prison. Quand il sort, il va revoir la petite fille qui est sur le point de se marier et qui ne le reconnaît pas.
Attristé, il repart en Afghanistan voir sa propre fille qui l'a peut-être aussi oublié.
Une jolie histoire d'amitié sur fond de racisme latent.
Réalisateur : Hemen Gupta
Héroïne : Sonu
Héros : Balraj Sahni
Compositeur : Salil Chaudhury
Chanteurs : Hemant, Modh. Rafi
Notre avis : 3/5
Waqt (1965). Saga familiale
Balraj Sahni
Une famille qui vivait dans l'aisance voit son avenir ruiné par un tremblement de terre qui détruit leur maison et sépare une partie des membres, en particulier 2 des 3 fils.Quelques années plus tard, leurs destins se croisent, mais ils ne savent pas qu'ils sont de la même famille... Ne vous inquiétez pas, ça va s'arranger !
Ce film bénéficie de la présence de nombreux grands acteurs de l'époque. Les chansons et les dialogues (pour les hindiphones) sont restés populaires. 5 Filmfare.
Réalisateur : Yash Chopra
Héroïnes : Sadhana, Sharmila, Achala
Héros : Balraj Shani, Sunil Dutt, Raaj Kumar, Shashi Kapoor
Compositeur : Ravi
Chanteurs : Asha, Manna, Mahendra, Mohd. Rafi
Notre avis : 2,5/5
Garm Hava (1973). Partition
Ce film, à la limite du cinéma parallèle, est un des rares films ayant traité du sort des musulmans au moment de la partition. C'est aussi le dernier film de Balraj Sahni, l'un de ses plus beaux rôles. Nominé à Cannes, 3 Filmfare (histoire, scénario, dialogues)
Réalisateur : M.S. Satyu
Héroïne : Geeta Siddarth
Héros : Balraj Sahni
Compositeurs : Aziz Ahmed, Bahadur Khan, Khan Warsi
Et aussi : Anuradha (Hrishikesh Mukherjee, 1960), Anpadh (Mohan Kumar, 1962), Do Raaste (Raj Khosla, 1969), Paraya Dhan (Rajendra Bhatia, 1971), Hanste Zakhm (Chetan Anand, 1973)