Créé en 2004 par Mark Zuckerberg, le réseau social d’abord appelé « The Facebook » était à l’origine destiné à mettre en relation les étudiants de la faculté d’Havard. Il s’est peu à peu étendu à d’autres universités américaines pour atteindre le million de membres actifs en décembre 2004.
Rebaptisé Facebook en 2005, il ne s’ouvrira au grand public qu’en 2006 et débarquera en France en 2007.
À l’origine, le réseau social permettait aux utilisateurs d’échanger en ligne avec leurs amis. Aujourd’hui, Facebook, qui frôle le milliard d’utilisateurs actifs dans le monde, dépasse la simple mise en relation : le réseau a étoffé son offre de services, attirant ainsi les entreprises.
La politique de confidentialité a d’ailleurs évolué depuis : en 2004, les données étaient privées par défaut. En 2012, c’est à vous surveiller vos paramètres pour vous assurer du caractère public ou non de vos données.
D’une plateforme réservée à une utilisation privée, Facebook est maintenant une base de données géante où se croisent consommateurs et entreprises. Le réseau s’est fortement tourné vers une vision plus professionnelle et plus commerciale. Utilisateurs et entreprises y trouvent leur intérêt. Les premiers s’informent, jouent, échangent et profitent des promotions proposées sur les Pages fans. Les seconds abondent sur le réseau pour attirer de nouveaux internautes, communiquer et bien sûr « convertir ».
Avec son introduction en bourse, Facebook n’a pas fini de vouloir monétiser ses services en direction des professionnels mais aussi des particuliers. L’un des axes de développement de Facebook passera (et passe déjà) par le traitement des données qui transitent de et vers Facebook, grâce au Social et à l’Open Graph.
Social Graph et Open Graph : de quoi parle-t-on ?
Plus que jamais l’utilisateur de Facebook est au centre. Son réseau d’amis et son activité sur la plateforme (les pages Fans suivies, les partages de contenus, les commentaires sur les post des amis…) vont permettre à Facebook de mieux cerner l’identité de la personne et de son réseau : c’est le Social Graph.
À partir de ces informations (contextuelles donc), Facebook est en mesure de proposer à chaque utilisateur des contenus susceptibles de l’intéresser. Le but étant de favoriser les interactions et de susciter le clic chez l’internaute (publicité, j’aime, partage, commentaire…).
Depuis peu, le Social Graph est imbriqué dans un système plus large encore, baptisé Open Graph.
L’Open Graph suit et collecte vos différentes actions menées sur internet qui vous relient à Facebook. Chaque interaction effectuée sur un site ou sur un blog, comme aimer, commenter ou partager un article va vous relier à Facebook et lui permettre d’associer ces données à votre profil.
Ce recueil d’information a pour objectif affiché de vous proposer une meilleure expérience utilisateur en vous proposant des contenus en relation avec vos goûts et ceux de votre réseau. C’est donc dans cet objectif que Facebook a récemment ajouté un nouveau service : la personnalisation instantanée. Désormais, Trip Advisor (pour les voyages), Pandora (pour la musique) ou même Bing (moteur de recherche de Microsoft) vous proposerons des contenus en relation avec votre profil et son réseau.
D’autre part, avec le nouveau partenariat entre Facebook et Bing, vous pourrez faire appel à vos amis pour trouver la réponse à votre question. Avec Bing, pour chaque requête effectuée, en plus de vous remonter des résultats, le moteur de recherche ira chercher chez vos amis et identifiera parmi eux la personne la plus à même de vous donner la bonne réponse.
Et nous dans tout ça ?
L’Open ou le Social Graph ne peut être alimenté qu’avec votre entière coopération : en fonction du degré de confidentialité de vos données, Facebook et les sites tiers partenaires auront plus ou moins accès à celles-ci. Ce qui prouve la nécessité de contrôler ses paramètres, s’il fallait encore des arguments.
Sur Facebook, comme presque partout ailleurs, les réglages concernant votre vie privée se retrouvent rapidement : généralement accessibles depuis le coin supérieur droit, en cliquant sur votre profil.
Une fois correctement optimisés, il est nécessaire de vérifier de temps à autres que ceux-ci n’ont pas été modifiés suite à une mise à jour de Facebook (qui ne vous tiendra pas au courant).
Sur les réseaux sociaux, la vigilance est de mise. Cependant, il ne faut pas non plus céder à la panique : Facebook, et a fortiori tous les médias sociaux, propose des fonctionnalités et des services utiles et intéressants qu’on soit particulier ou professionnel. La vraie question est de savoir quels sont les bénéfices pour vous (personne physique ou morale), pour quelles applications et quels usages, et de définir une ligne de conduite à suivre.
Car décider de rester en retrait de ces outils par peur, c’est à la fois se mettre en situation de rupture et d’incompréhension, mais aussi passer à côté d’éventuelles opportunités. A l’inverse, utiliser ces plateformes naïvement, sans avoir conscience des risques encourus (informations privées mais accessibles publiquement par exemple) ou des moyens à déployer lorsqu’on souhaite communiquer (réflexion, stratégie, compétences…) c’est aller droit dans le mur.
L’essentiel étant d’avoir connaissance des principes de fonctionnement et des évolutions de ces plateformes, Facebook y compris, et « d’y aller » parce que c’est pertinent pour vous. L’objet d’un nouveau billet à suivre ;)