Dietrich Fischer-Diskau (1925 – 2012) nous a quittés voici moins d’une semaine. Sa carrière avait commencé à Berlin, en 1942, il avait 17 ans.
Pour moi, c’était LE baryton par excellence. Sa belle prestance, sa présence, son regard et sa voix unique sont à jamais gravés dans ma mémoire. Je l’ai vu sur scène à Salzbourg, dans les Noces de Figaro de Mozart, où la distribution comportait aussi Elisabeth Schwarzkopf …. Et puis dans Lady Macbeth de Verdi, avec Grace Bumbry (la première fois que j’admirais une diva noire, splendide), en 1964, inoubliable….. Toute une époque !
J’ai tout d’abord été en contact avec ses multiples enregistrements de la Deutsche Gramophon : pochette en noir et blanc et cartouche d’un jaune éclatant, symbole de ma jeunesse. En Allemagne où me conduisaient chaque été mes séjours linguistiques. Curieux, car Dietrich Fischer-Diskau s’est éteint à Berg, le village où demeure Karen, mon amie allemande.Un chanteur à la palette étendue, interprétant magistralement les cantates de Bach, les lieder de Schubert (il en a enregistré 600), Schumann, Brahms, Hugo Wolf …
Et en plus, il avait l’air tellement gentil !