Sara Carmen Benito
Ed Toubkal, 2008
Ce travail de recherche décrit au Maroc les conditions de vie des femmes qui optent pour le travail sexuel comme moyen de subsistance. L’espace où se développe cette recherche est la ville de Casablanca, capitale économique et plus grande ville du pays, avec 4 ou 5 millions d’habitants. C’est un petit Maroc, avec une population immigrante et des contrastes flagrants entre riches et pauvres. C’est une ville d’un pays en voie de développement où il y a des quartiers de bidonvilles et des oasis de petits palais ; des marchés clandestins, une économie de subsistance ; de la drogue ; des enfants des rues. Casablanca illustre la réalité sociale du Maroc d’aujourd’hui : en transformation, anticonformiste, mais en même temps résistant au changement.
Le dialogue établi avec les travailleuses sexuelles cherche à les rendre conscientes des causes pour lesquelles elles subissent le stigmate du titre de mauvaises femmes qu’elles subissent. Un apprentissage qui les rendra plus fortes et leur permettra d’initier changements et amélioration de leur vie. Cette analyse a aussi pour but de faire partager la réflexion sur la problématique du travail sexuel avec toute la société, pour que celle-ci comprenne et assimile ses propres besoins d’expression et de changement.