Dans ma précédente note, j’annonçais un certain nombre de rencontres qui se dérouleront fin mai ou en juin. En voilà une de plus.
Dix ans après l'enterrement d'une politique interministérielle des « Nouveaux Territoires de l'Art », de nombreuses équipes continuent d’investir des lieux pour y réinventer l’expérience artistique comme rapport entre les habitants, les territoires, les artistes, les cultures. L’influence de ces lieux et la place grandissante qu’ils occupent dans la vie artistique et culturelle du pays ne sont plus à présent contestées et les missions d’intérêt général qu’ils remplissent sont très clairement identifiées.
Pourtant, force est de constater que la prise en compte de ces lieux indépendants demeure marginale dans le cadre des politiques publiques. Il en résulte une fragilisation de ces structures et plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui menacées de fermeture, à l’instar de l’Avant-Rue qui fermera ses portes en juin prochain si le soutien que lui apportait l’Etat n’est pas reconduit.
Cette troisième rencontre s’inscrit dans la poursuite de la réflexion collective engagée avec les élus du Conseil Régional d’Ile-de-France autour de propositions pour une politique publique de soutien aux Fabriques d'art et de culture. Au lendemain des élections présidentielles et à la veille des élections législatives, nous ouvrons le débat avec des responsables politiques sur l’enjeu de la reconnaissance des Fabriques d’art et de culture dans les politiques culturelles nationales.
A travers une série de rencontres Actes If soumet ses propositions pour une politique publique en direction des fabriques et invite citoyens, acteurs culturels et responsables politiques à en débattre.
Fabriques d'art et de culture :
quelle reconnaissance, quels moyens et quelle politique nationale pour les mois et les années à venir ?
Mercredi 30 mai 2012, à 17h
à L’Avant-Rue
134, rue de Tocqueville – 75017 Paris
Métro Villiers (Ligne 2 et 3) / Métro Wagram (Ligne 3)
Parmi les personnalités présentes :
Cécile DUFLOT – Europe Ecologie Les Verts / présidente du groupe EELV de la Région Ile-de-France,
Alain HAYOT – Front de Gauche / délégué national à la culture du Parti Communiste,
Michel DUFFOUR –ancien secrétaire d'Etat au patrimoine et à la décentralisation culturelle,
Corinne RUFET – Europe Ecologie Les Verts / déléguée nationale aux politiques culturelles et à l'éducation populaire
/ présidente de la commission culture de la Région Ile-de-France,
Philippe FOULQUIE - délégué-adjoint ARTfactorie(s)/Autre(s)pART,
Plus d’informations, voir le site
Supplément gratuit.
Verbatim
Une nouvelle ministre rue de Valois, le 17 mai 2012
"Cher Frédéric, monsieur le ministre, je suis émue – notamment par vos dernières paroles – mais émue aussi bien sûr de la responsabilité qui m’est confiée, celle du Ministère de la Culture et
de la communication. Je sais à quel point ce ministère est intiment lié à une certaine idée que nous nous faisons de la France, de ses valeurs et de ce que nous voulons transmettre aux
générations qui suivent, ce que nous voulons leur transmettre c’est le meilleur de ce qui nous a été légué en héritage par ceux qui nous ont précédés. Cette histoire, ce patrimoine, cette langue
française à laquelle nous sommes s’y attachés, cette vitalité de notre création, c’est tout sauf un luxe, c’est tout sauf quelque chose de superflue, en particulier en ces temps de crise (crise
financière, crise économique mais aussi crise morale et crise de la représentation). Si nous sommes ici réunis Frédéric Mitterrand et moi à cette tribune et vous qui êtes les piliers de cette
politique culturelle depuis des années, depuis bien plus longtemps que nous deux encore, vous qui êtes ceux qui sont à la manoeuvre pour l’ensemble de nos concitoyens, si nous sommes réunis ici
aujourd’hui c’est parce que nous croyons profondément que la culture c’est ce qui rassemble les individus, que la culture c’est cette rencontre quasi-miraculeuse entre la subjectivité d’un
artiste dans ce qu’elle a de plus intime, de plus profond, de plus incommunicable et le partage, l’intersubjectivité, le fait qu’en exprimant ce qu’on a de plus intime eh bien on va toucher dans
autrui ce qui relève de l’universel, c’est ce rapport entre l’intime et l’universel qui fait évidemment le miracle de l’art.
Et c’est pourquoi aujourd’hui je me permets de mêler à mon émotion intime et à la tienne aussi, cher Frédéric - je ne crois pas révéler un secret en disant que nous avons partagé ces moments ensemble dans ton bureau - cette émotion intime elle rejoint aussi un dessein plus large que nous, ce dessein politique, au sens le plus noble du terme, qui consiste et qui consistera pour moi à oeuvrer pour que la culture, pour que les arts soient accessibles au plus grand nombre, pour que tous les enfants de France et que pour tous les Français d’où qu’ils vivent, où qu’ils vivent, quelle que soit leur formation, leur parcours, leur cursus, quel que soit leur niveau d’études auquel parfois on le sait c’est aussi la malchance qui ne leur a pas permis d’atteindre, eh bien que tous les Français aient accès à ces merveilles de l’art et de la culture, à cette ouverture sur la curiosité des belles choses du monde.
Alors je voudrais vous remercier vous et vous dire à quel point je suis fière d’être à votre côté au sein de ce ministère, au sein de ces murs qui relèvent d’un héritage, nous sommes ici pour continuer à bâtir un avenir, je sais que c’est avec vous, avec tous les personnels du Ministère de la Culture et de la communication que nous oeuvrerons à cette politique. Et, tout d’abord je veux aussi rendre hommage à ceux qui m’ont précédée - il y a eu évidemment beaucoup de grands noms qui ont marqué l’histoire de cette maison - et Frédéric Mitterrand tu as inscrit ton nom au sein du Ministère de la Culture, alors je vais me permettre de te remettre un petit cadeau qui est un livre d’un écrivain italien que j’aime beaucoup : Erri de Luca, parce que nous partageons aussi l’amour de l’Italie, Erri de Luca… Voilà ! Un écrivain très contemplatif. Je t’ai mis une petite dédicace, parce que ce qui nous rapproche c’est non seulement notre amour de la culture mais notre certaine conception de la littérature et Carlos Puentes, qui vient de nous quitter, disait : « la littérature est une blessure par où jaillit l’indispensable divorce entre les mots et les choses, par cette blessure nous pouvons perdre tout notre sang »."
:: Source : Ministère de la Culture et de la Communication
Fils d'actualités très vivement conseillés :
La lettre du réseau culture sur Territorial.fr
Le "netvibes" de l'Observatoire des politiques culturelles
Les net-actualités sur le site d'Arteca
Le tableau de bord des Think tank (Netvibes)
Le calendrier francophone en sciences humaines et sociales, Calenda
CD Org, la veille de Christophe Demay
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