Equateur : les parcs de la discorde

Par Simonpelletrecht @SimonRecht

Le coeur du président équatorien Raphael Correa est en train de pencher en faveur de la création d’emplois miniers plutôt que de la  sauvegarde de parcs naturels, malgré ses engagements présidentiels.

Les investisseurs miniers et pétroliers attendent l'autorisation de Correa

Les préfets des provinces Amazoniennes d’Equateur se sont opposés  vendredi 25 novembre à la volonté du gouvernement d’étendre l’exploration pétrolière et l’activité minière dans le parc de Zamora, au sud du pays. Lors du 3e sommet d’Amazonie, les préfets ont réclamé un plus grand contrôle sur ces exploitations. Le président Correa serait en train de négocier avec cinq entreprises étrangères, mais 53% des rentes minières resteraient dans les mains de l’Etat. Selon lui

Les parcs naturels équatoriens sont réputés pour être des joyaux de biodiversité

l’extension agricole représente une menace plus grave pour l’Amazonie que l’exploitation pétrôlière et minière.

Raphael Correa semble pressé de créer de l’emploi, malgré une croissance de 8,6% en 2010. Lors de la 14e Conférence des Nations Unies pour le Développement Industriel, lancée le 28 novembre, son vice-président a déclaré que le temps manquait à propos du projet Yasuni. Lenin Morano a rappelé que le gouvernement Equatorien s’était engagé à ne pas exploiter le gisement de pétrôle du parc Yasuni, à l’est, en échange d’un versement représentant la moitié des gains espérés, soit plus de 3 milliards de dollars. N’ayant reçu que 100 millions, du Brésil et de l’Espagne notamment (la France a toujours refusée et l’Allemagne s’est rétractée), l’Equateur est maintenant tenté d’exploiter le gisement dit ITT-Yasuni.