Échaudé par l’arbitrage du cas Exxon, le Venezuela projette depuis le 15 janvier de quitter la cour d’arbitrage internationale de la Banque Mondiale et de régler les litiges avec les sociétés étrangères au sein de son propre système judiciaire.
Le Vénézuela estime que les désaccords avec des compagnies étrangères, et notamment pétrolières, devraient être réglés par des juridictions nationales et non des cours internationales comme le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (ICSID ou Ciadi en espagnol), basé à Washington. Ce dernier arbitre 17 procédures en cours contre le Venezuela. Une douzaine de compagnie étrangères sont concernées, depuis la brasserie (Gambrinus) jusqu’au business du pétrole (Tidewater Inc, Koch Minerals Sàrl…), en passant par l’exploitation aurifère (Cristallex, Gold Reserve Inc…).
L’arbitrage cristallisant les tensions concerne le cas Exxon Mobil.
C’est un pas de plus dans la démarche de Chavez, qui augmente depuis des années les impôts des compagnies pétrolières pour prendre progressivement le contrôle de cette industrie stratégique. En effet, la taxe sur le profit pendant les années 1980 et 1990 était incroyablement basse et ne dépassait pas 1%. Mais les compagnies pétrolières n’abandonneront pas facilement
Chavez is back
Début janvier, Chavez s’est affiché aux côtés d’Ahmadinejad, d’Ortega, de Castro et de Correa. Le 15 janvier, il rejette un organe de la Banque Mondiale, une manière de rappeller que la Banque du Sud existe bel et bien (depuis 2007, avec un capital réduit). Le 16 janvier, il a ordonné le rapatriement du consulat vénézuélien de Miami, après que les Etats-Unis ont réclamé l’expulsion du consul vénézuélien à Miami, Livia Acosta Noguera, pour espionnage. Chavez a réalisé sa traversée du désert, 11 mois de faiblesse liés à son cancer, sans trop de dommages.