C'est la lubie du moment.
Dans ma salle de bain.
Tout ce qui se ressemble doit s'assembler.
Voilà leur histoire.
On a déjà mentionné que je voyageais en Province pour mon travail et qu'aussi j'avais mal au dos.
Et qu'il fallait que je reste propre, douce, soyeuse et déridée.
J'avoue donc un engouement pour les échantillons de produit offerts par les marques de cosmétique dans les magazines féminins dont je suis également friande pour éponger les heures de train que je m'enquille.
Ainsi donc, toute pleine d'intelligence, je ne transporte pas mes soins habituels grand format lors de mes déplacements, afin de m'alléger mais, des miniatures, qui d'hydratant pour la peau, qui de camouflage des pores, qui de crème de nuit, qui de fond de teint, et cetera.
C'est assez malin.
Et je ne suis pas femme à m'auto-congratuler si aisément.
Or, j'ai fondu à cette occasion pour une crème de nuit dite "veloutée", dont la texture était tout à fait fidèle au programme annoncé.
Au bout du deuxième échantillon me procurant ce même plaisir, j'ai acheté le produit, un acte rationnel, pour quelqu'un qui néanmoins ne croit pas valoir beaucoup.
Du moins, pas autant qu'Eva Longoria.
Et j'ai rapatrié la famille. Comme on a fait en 76. La crème de jour et le sérum. Rien ne s'y opposait.
- L'étranger concerné ne justifie pas d'une année de résidence en France en situation régulière ;
- L'étranger concerné ne dispose pas de ressources stables, suffisantes pour subvenir aux besoins de sa famille ;
- Les conditions de logement que l'étranger se propose d'assurer à sa famille sont inadaptées ;
- La présence du ou des membres de la famille sur le territoire français constitue une menace pour l'ordre public ;
- Les résultats du contrôle médical auquel doivent se soumettre, dans leur pays d'origine, le ou les membres de la famille font apparaître qu'ils sont atteints de maladies ou d'infirmités pouvant mettre en danger la santé publique, l'ordre public ou la sécurité publique ;
C'était super. Une synergie. Ma peau allait recevoir des soins coordonnées, complémentaires, équilibrés.
Ca a fâché les produits de ma salle de bain mis au rebut.
Ils ont décrété comme en 77 que l'entrée des conjoints et enfants de travailleurs immigrés était subordonnée à la promesse que ceux-ci ne tenteraient pas d'y chercher un emploi.
J'avais pas le droit de les utiliser, on les laisserait stagner sur l'étagère.
J'ai cassé le décret en riant, avec l'aide de l'Europe et ai récidivé.
Ca a failli ne pas passer, car le Président de ma salle de bain avait concocté un nouveau règlement.
Il aurait fallu que les membres de la famille passent un examen sanctionnant leur pratique du français et la connaissance des valeurs de la République.
Tiens donc, il aurait fallu tester l'efficacité du-dit masque à cheveux ?!
Aujourd'hui, ça ne semble plus d'actualité.
On l'a renversé.
Mais je vous demande de veiller.