- Il doit construire une « infrastructure humaine » du changement, qui lui permette de piloter (et contrôler) le changement à la distance qui lui convient, et de jouer correctement son rôle de dirigeant (vision stratégique à long terme, décisions critiques…).
- Dans ce même ordre d’idée, il doit, si possible, construire (ou, plutôt trouver des gens capables de construire) un environnement propice au changement, en particulier en encourageant et en protégeant la prise de risque, en jouant sur ce qui motive l’individu, en mettant en valeur les (petits) succès, etc.
- Surtout, il doit prendre garde à se donner un rôle qu’il sache tenir sans produire de contradiction avec le cap qu’il veut donner au changement. Par exemple, s’il est mal à l’aise avec un client mais a pour stratégie de développer le chiffre d’affaires de l’entreprise, il a tout intérêt à ne pas se placer dans une situation où l’on attend de lui de montrer l’exemple. En effet, l’organisation interprète toute incohérence du comportement du dirigeant comme l’indice qu’il n’est pas de bonne foi. Ce qui est un puissant encouragement à la résistance au changement.
Beaucoup de gens semblent penser qu’il y a, pour le
dirigeant, une bonne façon de se comporter dans le changement. J’en doute, et je crois qu'il est même dangereux de vouloir aller contre sa nature. Ce
que j’ai observé, c’est que chaque dirigeant définit ce rôle selon ses caractéristiques et celles de la situation. Cependant, il
doit respecter un certain nombre de règles. Notamment :