Après déjà 3 journées bien remplies à Cannes, l'heure est venue de faire un premier bilan !
Les temps sont durs (enfin... pas pour tout le monde) et cela se voit même au Festival de Cannes. Notre belle équipe vient à Cannes pour y voir des films et même si vous voyez beaucoup de photos de soirées sur cannesenlive.com, nous considérons ces bons moments là comme des "bonus". Cannes reste et demeure la cité du Cinéma et pourtant, plus que jamais, il nous est toujours aussi difficile de trouver les précieuses invitations...Enormément de cinéphiles recherchent, les contrôles des billets et des badges ont augmenté, le personnel aux abords du palais est de moins en moins souple et sympathique. Il faut dire qu'il y a aussi des nouvelles têtes et que celles-ci aussi doivent jouer le "jeu". Jeu du festivalier qui arbore souvent un air sérieux et hautain, stressé et pressé...il ne faut pas oublier que le festival est avant tout la grande fête internationale du Cinéma et que tout ceci n'est qu'éphémère et ne reflète pas la vraie vie.
A défaut de pouvoir le dire, j'en profite pour l'écrire et rappeler à certains dandys prétentieux qu'ils me paraissent bien ridicules. Par chance, le plaisir de partager la passion du festival se communique encore et toujours au pied du tapis rouge de manière palpable et nous tenons à le relayer dans nos lignes. Il est si difficile d'obtenir les précieuses invitations et les files d'attente sont parfois si longues que la frustration du festivalier prend très vite le pas sur l'euphorie.
La frustration envahit également tout festivalier qui voudrait être à des dizaines d'endroits en même temps... Le paradoxe est tel: une fois obtenu l'accès tant convoité (projection ou soirée...), on ne peut pas s'empêcher de penser à ce que l'on loupe(rait) à côté. Par exemple, l'attente et la projection de Laurence Anyways d'hier m'ont fait raté les projections de Madagascar 3 et de Paradis:Amour...Les journées ressemblent ainsi à la quête du film "coup de cœur" dont tout le monde va parler, à la recherche du lieu incontournable, à l'affût du moindre lieu "people"....et croyez-moi, si l'on se laissait envahir par cette course incessante et vaine, le festival ne deviendrait alors qu'une immense déception. Voilà peut être une explication aux mauvaises humeurs de beaucoup de personnes à Cannes :-) A moins que ce ne soit le manque de sommeil...
Pourtant, nous avons eu déjà beaucoup de chance durant ces premiers jours: croiser Wes Anderson et Bill Murray sur la Croisette devant le soleil couchant, monter les marches pour le magnifique film de Jacques Audiard, rentrer à la projection de Laurence Anyways et enchaîner avec la fête du film à la Terrazza Martini, ou encore enchaîner les délicieux cocktails de Sylvain entre deux films...tout va très vite, et si je ressens pour ma part une certaine frustration, c'est celle de ne pas pouvoir rapporter plus d'informations sur le blog comme les cocktails, vernissages ou apéritifs networking.
Alors que les portes du sacro-saint festival de Cannes semblent ouvertes, le parcours du combattant est bien réel. Persévérance, patience et optimisme sont les mots d'ordre du festivalier. Nous n'avons pas dit notre dernier mot...
Jérôme