Chantal Sébire s’est vue refuser sa demande d’euthanasie hier… On peut comprendre que son cas ait été fort médiatisé, on comprend la position de la justice ne puisse faire autre chose que suggérer l’accompagnement de la douleur… On entend aussi ses arguments, lorsqu’elle dit (je cite de tête) que “dans un pays si démocratique soit-il, la fraternité n’existe pas, l’égalité n’existe pas, et lorsque l’on demande un acte d’amour pour mettre fin à ses jours alors on se le voit refuser parce que la loi ne le permet pas…”. On peut aussi s’interroger sur le fait que la compassion ne soit pas forcément nécessaire dans ce genre de situation, que cela soit même un peu hypocrite (à ce sujet, je vous recommande d’écouter les 10 minutes de l’invité Inter ce matin: Jean-Claude Ameisen, médecin-chercheur , professeur d’immunologie à Paris 7, membre du Comité consultatif national d’éthique et Président du comité d’éthqiue de l’INSERM,y était interviewé ce matin), et réfléchir sur l’Ethique. Au final, le respect de la vie, le respect de la personne, la possibilité de faire quelque chose pour aider quelqu’un à mettre fin à ses jours, sont toujours des questions largement débattues et sur lesquels il n’y aura jamais d’unaniminité.
Mais réfléchit-on assez à la mort dans notre société aujourd’hui? A ce qu’elle représente, à ce qu’elle incarne, à la manière dont elle peut être aseptisée parfois…? A la manière dont on peut la préparer, dont on peut partir sereinement…? Dans une logique “écologiste”, la réflexion prend tout son sens aussi… Certains de mes amis ont accompagné leurs parents dans la mort, et comme le disait Jean-Clause Ameisen ce matin, l’interruption de la vie ne doit pas être une alternative à un accompagnement manquant, à une solitude… Ainsi, bien finir sa vie, c’est aussi mourir à sa guise en quelque sorte… Etre libre au final… Mais vous, qu’en pensez vous? Y réfléchissez vous? Comment percevez vous les choses…?
Lien: Encyclopédie sur la mort