« A comme abats, B comme bifteck, C comme côtelette, D comme dindon (…)E comme épaule, F comme filet mignon, G comme gigot… »
A Quimper, chez les Plomeur, on est boucher de père en fils et André n’échappe pas à la règle. Faisant honneur à sa famille, son premier mot a été « bifteck » plutôt que les traditionnels « maman » ou « papa ». Bien que la première guerre mondiale sévisse, la boucherie marche bien et garantit de bons revenus à la famille. Il faut dire qu’André est l’un de seuls hommes restés au village et a la réputation de savoir donner un plaisir inoubliable et sans précédant aux femmes. Peu à peu, elles se succèdent entre ses bras… C’est au retour des hommes que les ennuis commencent puisque les aventures de quelques minutes ont donné lieu à sept naissances. André trouve donc successivement cinq garçons et deux filles devant la porte de la boutique et devient donc l’heureux père d’une famille nombreuse à l’âge de 16ans.
Mais très vite, le secret des femmes étant découvert, André est obligé de fuir en bateau, avec tous ses petits…
Ce roman constitue donc un roman d’apprentissage, celui de la paternité, qui présente des caractéristiques aussi bien réalistes qu’oniriques. Bien que le livre soit très original et assez bien écrit, je suis un peu restée sur ma faim, surtout lors du passage sur l’île, sorte d’utopie bouchère.
Martin Provost, Bifteck, Le Livre de poche