Madagascar

Publié le 20 mai 2012 par Olivier Walmacq

Alex le lion, Marty le zèbre, Gloria l'hippopotame et Melman la girafe sont des amis habitant le zoo de Central Park. Le jour de son aniversaire, Marty fait le voeux de revenir à la vie sauvage, ce qui n'est pas du goût de ses amis. Contre toute attente, il part et ses camarades essayeront de le rattraper avant d'être emmener vers un zoo. Ils finiront par aller à Madagascar...

La critique "back to Africa" de Borat

Comme le dernier volet est hors compétition au Festival de Cannes, revenons sur le premier Madagascar, le second ayant déjà été massacré par mes soins.
 Inutile de dire qu'il n'est pas étonnant de voir le nom de Dreamworks derrière ce projet. Certes, on ne peut nier que niveau animation, le studio se débrouille assez bien. Mais ce qu'ils n'ont toujours pas compris, c'est qu'il faut aussi mettre du fond.
Si c'est arrivé sur Le Prince d'Egypte, La route d'El Dorado, les deux premiers Shrek et Dragons, ce n'est absolument pas le cas de leur autres films.
Comme à son habitude, Dreamworks s'offre un beau casting de voix en VO avec Ben Stiller, Chris Rock, Jada Pinkett Smith, David "Ross" Schwimmer, Sacha Baron Cohen (et oui, Borat est partout même parfois dans la merde) et Cedric The Entertainer. En VF, on retrouve José Garcia, Anthony Kavanagh, Marina Foïs et Jean-Paul Rouve.
A noter que moins d'un an après, un film coproduit par Disney, The Wild, est sorti et a plusieurs similitudes avec le film de Dreamworks.
Seul problème, le film a certes était mis en projet bien avant, c'est Madagascar qui est sorti le premier.

De plus, ce n'est pas la première fois que l'on entend parler de plagiat de la part de Dreamworks. Souvenez vous du cas de Fourmiz.
1001 Pattes
ayant mis plus de temps à se faire, Dreamworks a actionné les manettes le plus vite possible. Résultat: celui qui a mis plus de temps à gagner. Idem lors de la sortie du Monde de Némo. Un an après, Dreamworks répliquait avec le très mauvais Gang de requins. Mais bon revenons au film qui nous intéresse.
Le film d'Eric Darnell et Tom McGrath commence plus ou moins bien avec des personnages hauts en couleur. On a Alex le lion vantard et avide de célébrité; Marty le zèbre idéaliste; Gloria l'hippopotame énorme; et Melman une girafe médicamenteuse.
Rajoutez à cela des singes vivant dans de la merde et des manchots pas loin de la psychopathie. Tous se retrouve malencontreusement sur l'île de Madagascar (non c'est vrai ?!), qu'ils prennent pour le zoo de San Diego (à croire que la mer, ça ne rend pas sobre). A partir de ce moment, le film part complètement en couilles. Autant le début annonçait un petit trip amusant, autant ici c'est la nullité la plus totale.

L'ennuie s'installe, les péripéties s'enchaînent sans aucun intérêt (à un moment, ils ferront même un bar!)... Les réalisateurs essayent de nous faire rire, mais faute de scénario c'est raté. Madagascar symbolise à lui seul la paresse de nos chers bonhommes de Dreamworks, à savoir commencer la production alors qu'ils n'ont rien devant et rien derrière. A la limite, le studio aurait pu être aider par son animation. Hors là, c'est non seulement très carré mais en plus pas beau du tout !
Les lémuriens et nos personnages principaux sont censés nous intéressés mais ce sont les manchots qui sont les plus amusants. Leur aspect psychopathe fait rire ou au moins un minimum. Problème: ils n'apparaissent pas assez et cela s'intensifiera dans le second volet. De plus, les réalisateurs espèrent nous faire rire avec une reprise affreuse du déjà affreux I like to move it, sauf qu'à ce moment là, le spectateur est surtout content que ça se finisse. Le doublage français s'avère correct même si on peut s'attendre à mieux. Si Madagascar n'est pas pire que sa suite, cela ne l'empêche pas d'être un immense pétard mouillé.

Un film qui s'essoufle quand il atteint son but. Sauf que ça arrive au bout d'une demi-heure.

Note: 4/20

Note naveteuse: 14/20