Synopsis
Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violente tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté.
Présenté en sélection officielle au festival de Cannes qui se déroule en ce moment même, j'attendais Moonrise Kingdom avec impatience depuis quelques temps déjà.
Deux gamins amoureux s'enfuient ensemble, recherchés par la communauté haute en couleurs de l'île minuscule qu'ils habitent. Qu'ils soient enfants ou adultes, tous les personnages, romantiques et audacieux à leur façon, sont en décalage total par rapport à une certaine idée de la normalité. Désaxés, contrariés par la vie, ils sont plein d'une mélancolie profonde mêlée à une passion dévorante.
Moonrise Kingdom est un film très stylisé : les travellings composent des plans comme les cases d'une bande-dessinée, en y fixant des personnages cartoonesques. Pourtant, la forme ne prend jamais le dessus sur le fond, les deux se mêlent dans un ballet tout en maîtrise et en harmonie.
Le casting est impeccable et les acteurs sont autant d'instruments dont Wes Anderson joue à la perfection.
Moonrise Kingdom est un conte initiatique lumineux, un moment de cinéma gracile et d'une poésie rare.