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Le magicien d'oz (vost)

Par Clemiclem
Le magicien d'oz (vost)
Les dimanches sont généralement propices à la découverte des classiques américains chantants. On est reposé et surtout prêts à faire face à l'invraisemblable, le magnifique contrairement au reste de la semaine dont l'on ressort aigri par le travail et le quotidien. C'est qu'il en faut du courage pour affronter le monde en carton de Dorothy! Le film date quand même de 1939 ce qui fait certainement de lui l'un des films les plus vieux qu'il m'ait été donné de voir. Difficile de se remettre dans le contexte d'une époque où mes grands parents commençaient tout juste à cirer les bancs de l'école du village. Les décors font presque mal aux yeux mais les nostalgiques du Main Street de Disneyland Paris retrouveront rapidement leurs marques grâce à cette route de pavés jaunes criards.
Le magicien d'Oz est une énième histoire de Toto et accessoirement de sa maîtresse Dorothy. Devant la cruauté d'une voisine canichopobe, notre jeune fille prend le parti de fuir loin de ce monde cruel. C'était sans compter sur une tornade invraisemblable qui va retourner le petit monde de Dorothy et ses amis. A son réveil, le choc va être terrible puisqu'elle passe d'un monde triste et sépia à un paysage haut en couleurs et en chansons. De là naîtront quelques classiques de la comédie musicale américaine à commencer par le non moins célèbre somewhere over the rainbow que l'on connait tous inconsciemment. Le chemin pour retrouver sa maison sera semé d'embûches mais aussi fait de rencontres aussi improbables que magiques. Elle fera tour à tour la connaissance d'un épouvantail sans cervelle, d'un robot sans cœur et d'un lion sans corones. Une fine équipe pour affronter la terrifiante sorcière de l'Ouest...
Judy Garland signe certainement son plus gros succès cinématographique avec cette fable qui explique à demi mots aux enfants de l'époque qu'il faut se contenter de ce que l'on a. On est dans l'entre deux guerres, la priorité est aux restrictions et aux bonnes valeurs familiales. Heureusement pour nous, Dorothy ne chausse pas ses grands sabots mais une charmante paire d'escarpins rouge paillettes pour nous montrer le long chemin vers la maison. Les costumes sont certes un peu old school mais comment pourrait-il en être autrement pour un film de plus 70 ans. Soyez indulgents pour cette mise en scène et ces chants d'enfants nasillards qui ressemblent étrangement aux voix agaçantes d'Alvin et ses affreux Chipmunks de frères. Le film est toute de même un sacré divertissement pour l'époque si tenté qu'on veuille bien plonger dans ce monde où l'on oublie tout ce qu'on a appris jusque là. Un concept à la Matrix sauce Bisounours pour prendre un raccourci!Bon divertissement et surtout soyez indulgents!
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