Retour sur le match qui a vu les Lyonnaises soulever le trophée de la Ligue des Champions (photos issues du journal "Le Progrès" et du site Internet de l'OL).
Il y a du monde ce jour-là à Munich. 50 212 personnes exactement. Record battu pour le football féminin, et souvenirs ravivés pour ce stade olympique mythique, qui n'avait plus vu un match de football se dérouler sur sa pelouse depuis des années. Et en plus, le beau temps est de la partie. La cérémonie d'ouverture - avec ses dames sur roulettes et ses autres dames qui chantent - vient à peine de se conclure que les joueuses arrivent déjà sur la pelouse, l'air grave. Si l'équipe de Francfort veut sauver une saison misérable, marquée par les blessures et les défaites (le club allemand n'est même pas dans les trois premiers du classement), l'objectif de l'OL est clair : remporter pour la deuxième fois d'affilée une Ligue des Champions. L'arbitre siffle le coup d'envoi. C'est parti.
"Cruz superstar", titrera le lendemain de la rencontre le journal "L'Equipe"
Et le premier quart d'heure est dur pour les Lyonnaises. A la 4', Bouhaddi commet déjà une faute de main en relâchant le ballon. Corner. La gardienne lyonnaise boxe le ballon des deux mains. Ouf. Mais la joueuse de l'OL est encore sous tension : les corners s'accumulent, et sur un dégagement anodin, elle balance le ballon en touche. Côté attaque, c'est pas mieux non plus : hors-jeu stupide, défenseurs allemandes qui se jettent sur toute joueuse lyonnaise et lui piquent la balle en moins de deux... Bref, l'OL stresse, et est à deux doigts d'encaisser le premier but de la recontre à la 13', sur un coup franc dangereux.
Mais c'était sans compter sur l'électron libre Cruz : à la 15', la petite joueuse s'arrache devant le but adverse. Une jambe se met en travers de son chemin. Elle tombe. Pénalty. Le Sommer s'avance pour le frapper. Elle prend son élan, tire...
Et c'est le BUT !
1 à 0 pour le club français ! But qui sonne le glas des errements lyonnais : à la 25', la tête de Wendie Renard heurte le poteau de la cage allemande ; à la 28', Louisa Necib trouve les gants de la gardienne... Et quelques secondes plus tard, le piège lyonnais se referme définitivement sur Francfort : la gardienne allemande s'avance pour reprendre de la tête un ballon dangereusement convoité par l'attaquante lyonnaise Schelin, balle que reprend aussitôt Abily... et qui échoue dans le but désert de l'Allemande.
2 à 0 pour les Lyonnaises !!!
La fin de la première mi-temps est lyonnaise : Franco y va de sa frappe surpuissante, Bouhaddi stoppe net une Allemande ayant osé s'aventurer sur ses terres, Abily oblige la gardienne adverse à se coucher...
Et ce 2 à 0 sur lequel se clotûre la première mi-temps sera le score final, malgré les rentrées de Dickenman et Rosanna (en remplacement de Necib et Le Sommer), la frappe croisée complètement dévissée de Schelin (52'), la frappe d'Abily (71') et son coup franc qui heurte la transversale (81') ou encore la tête rageuse de l'Allemande Beringer (73').
Au coup de sifflet final, l'entraineur des lyonnaises, Patrice Lair (sa réaction d'après-match ICI), exulte. Les Lyonnaises, elles, courent dans tous les sens en criant et hurlant. 2ème trophée de la Ligue des Champions en 2 ans pour le club français. Comme quoi, on peut avoir un budget trois fois inférieur à celui de son adversaire et l'emporter brillamment...
Le programme des Lyonnaises après cette finale remportée de la Ligue des Champions ? "Boire des bières tranquilloss", lâche Patrice Lair. Mais aussi conserver la première place au classement de D1, notamment en remportant le match de cet après-midi face au PSG (à 15h sur France 4).