Escarpé, rocailleux est le sentier des sages.
Métis à la peau blanche tu as un Noir en toi
Métis à la peau noire tu as en toi un Blanc
La couleur, chez nous, n’est jamais que loterie.
Qui écouter ?
Notre propre voix, maintenant
Ou celle de nos aïeux qui réclament leur dû ?
Qui sommes-nous ?
Nous ou les fils de nos ancêtres ?
Xénophobe, la France ?
La xénophobie n’est-elle pas tout à fait dans la logique d’un peuple de petits clans, de petites habitudes où les gens « se connaissent » et où l’accueil du tout nouveau venu est volontiers vécu comme une menace pour les petites fatuités individuelles ?
Un peuple frileux ne peut être qu’un peuple xénophobe.
Dans l’optique de l’Homme qui se veut « tout esprit », mépriser la femme, c’est mépriser la nature, le sexe, la génération, bref tout ce qui relie la créature humaine à son « animalité », au grand courant de la Vie.
En Occident, les hommes cherchent toujours à monter les filles contre leur mère.
Et quel meilleur auxiliaire que la psychanalyse pour cela ?
Quand je regarde au loin, vers ma jeunesse aux teintes délavées…c’est pour n’y voir, brusquement, qu’un simple brouillon de ce que je suis.
Pourra-t-il jamais y avoir de réelle disparition du racisme tant que ceux qui appartiennent à la civilisation occidentale baigneront dans la conviction que cette dernière dépasse les autres en prenant pour « grand argument » la « modernité » ?
Comment convaincra-t-on des gens qui ont de leur côté la richesse, la supériorité technologique, scientifique et la démocratie de ne pas considérer peu ou prou ceux qui n’en jouissent pas ou en jouissent moins comme des « sauvages » que l’on a pour mission de « civiliser » ?
En d’autres termes, l’Occident cessera-t-il jamais d’être « colonial » et « missionnaire » ?
Est-il « humain » que l’homme ait cette tendance si marquée à ne voir en toute femme qu’une partenaire sexuelle potentielle ? Pourquoi ce désir de contrôle masculin sur l’ensemble des femmes ? Un tel comportement ne ressortit-il pas d’une volonté d’emprise purement animale ?
N’oublions pas que la nature a programmé le sexe mâle pour féconder le plus grand nombre possible d’éléments du sexe opposé.
P. Laranco