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La revue de presse de la Mouche #5 Les grands de ce monde...

Publié le 20 mai 2012 par Lotteroro

La revue de presse de la Mouche #5 Les grands de ce monde...


Suite à la réunion du G8 et à la veille du sommet de l’OTAN, il devient de plus en plus important d’envisager quel avenir va dessiner dans les années à venir pour le monde contemporain. Sur des fonds de crise de la dette européenne – et de son volet croissance évoqué par notre nouveau président élu (qui d’ailleurs semble passer le test de la réunion internationale de haute volée avec brio, il est déjà intégré aux grands de ce monde herr Président !) – de retrait des troupes combattantes françaises d’Afghanistan, de sortie de la Grèce de la zone euro, de victoire de Chelsea sur Munich nous offrant cette superbe image d’explosion de joie de David Cameron, pas trop déçue Angela ? (petit aparté sans importance mais qui montre bien que plus les enjeux sont hudges, plus il est important de relâcher un peu la pression), et j’en passe et des plus belles, on peut alors commencer à envisager quel avenir se profile à l’horizon quant à l’évolution du monde. Aussi je vous propose ici de nous pencher sur quelques scénarios plausibles qui nous permettent d’envisager quel place va tenir le monde occidental (raaah je déteste cette expression « monde occidental » non mais franchement qu’est-ce que ça veut dire, se reporter à monde article d’hier d’ailleurs, un peu d’auto promo ne fait pas de mal) à l’aide de mes anciens cours de géostratégie, que je me permettrai de commenter, tant le langage riches en couleur de mon prof peut s’avérer compliqué pour quiconque n’a pas fait Normal Sup...

1. Restons positifs... La prospérité économique et politique de l’Occident va s’accentuer car toutes les crises structurelles seront surmontées avec l’émergence d’un nouveau modèle économique plus écologique et égalitaire d’où la constitution d’une nouvelle classe moyenne pour redynamiser le capitalisme et la consommation dans la production des biens (selon l’exemple du fordisme). Par conséquent, les salaires vont se trouver en constante augmentation, créant ainsi une inflation maîtrisée par l’anticipation des entreprises (à la différence des crises liées aux chocs pétroliers dans les années 70). Mais un taux de chômage bas est nécessaire (d’après la courbe de Phillips selon laquelle au-delà d'un certain niveau de chômage, les salariés ne sont plus en position de force pour exiger une hausse de salaire ; le partage des gains de productivité s'effectue alors en faveur de l'entreprise) pour éviter la stagflation. Ce type de régulation économique se posant alors comme solution à long terme pour les crises du capitalisme avec un regain de l’importance des questions relatives à l’énergie.
Cependant, les anciennes puissances déclinantes (telles que la France, la Grande-Bretagne ou la Russie) vont émettre quelques réserves quant à cette émergence, notamment en ce qui concerne l’élargissement du Conseil de Sécurité de l’ONU, ce qui peut présenter des facteurs de tensions en dépit du fait que cette dernière va s’effectuer de manière plutôt pacifique (même si la crainte du terrorisme perdure). Dès lors les rapports de puissance vont s’équilibrer et les nouveaux pays émergents vont adopter des valeurs occidentales (notamment démocratiques) avec cependant des amendements à cette démocratie comme contrainte pour la sécurité de la part des pays développés en cas de crise (tel que le Japon de l’entre-deux guerres). De plus, la nature des régimes ne va pas fondamentalement changer, ainsi l’Occident va conserver sa prééminence de même que la coalition internationale va tout stabiliser au détriment de certaines libertés individuelles dans les phases transitoires, avec des redéfinitions des objectifs nationaux. Ce qui peut se caractériser par une compétition qui va s’amorcer entre capitalisme souple et forcé (comme par exemple en Chine, dont le poids économique et autoritaire va poser problème), ce dernier qui va se trouver dépassé par les fondements même de la croissance économique, d’où une sclérose progressive en raison de la hausse du niveau d’éducation des classes moyennes et de la transformation progressive des mentalités en faveur de la démocratie (le printemps arabe illustre très bien ce propos).
Mais vont également s’annoncer des risques liés au fondamentalisme religieux ou environnemental même si l’on considère que la liberté politique est nécessaire comme support pour les classes moyennes d’où un possible découplage entre l’Occident et le reste du monde en cas de situation chaotique. Pour les USA, le pacte de l’Atlantique à l’ordre du jour va rester/devenir véritablement important car il est avantageux d’avoir une Europe politiquement forte et sûre d’elle-même (de par défense des valeurs démocratiques chères au monde occidental). Aussi la révolution dans les affaires militaires et ses suites (révolution numérique) créent cependant des effets paradoxaux : loin de disparaître, les armes de destructions massives se multiplient comme réponse asymétrique à la dissymétrie structurelle croissante du camp militaro stratégique (en gros ça veut dire qu’on a de grandes concentrations de puissance et des pays moins forts qui se défendent comme ils peuvent). Les effets stratégiques sont  donc paradoxaux : les pays instables opposés à l’Occident vont mettre en place des stratégies afin de contourner qualitativement les USA (armes de destructions massives, guérilla,...) qui vont provoquer cette réponses asymétrique afin d’éviter un choc frontal (pas de guerre ouaiiiiis !).
2. On est dans la merde... Un équilibre instable peut s’installer dans les zones intermédiaires (sur l’arc de crise : Moyen-Orient, Asie,...) du fait de pressions politiques et économiques. Ceci provoquant alors un effritement de l’ordre politique et social mondial et rendant ainsi plus difficiles les interventions extérieures en raison du chaos qu’elles pourraient engendrer (en terme de rentabilité, de cohésion sociale,...). D’où une montée du terrorisme et des tensions aux échelles nationales, puis internationales ; ces dernières principalement en ce qui concerne l’approvisionnement des matières premières (gaz, pétrole,...). D’où une superposition d’ilots économiques prospères, eux-mêmes entourés de zones de chaos ou en situation pré chaotique. Les deux parts du monde vont cependant entretenir des rapports par le biais d’activités internationales de nature variable : 1       Criminelles qui continueront de proliférer comme envers de la mondialisation2       Politiques par le soutien de rébellion avec des visées sur les matières premières 3   Economique du fait de blanchiment ou noircissement d’argent ou bien d’alliance et de soutien économique.
L’Occident va alors s’isoler et s’affaiblir du fait de la  situation de crise qui s’installe, mais également de par la précarité généralisée et la baisse du niveau des classes moyennes. L’Europe pourrait alors connaître une très forte baisse de son poids politique et économique de par la disparité de sa population, de même qu’un essoufflement des innovations de par la baisse des crédits technologiques.  On aurait alors un développement de la menace asymétrique ainsi qu’une succession à un rythme accéléré de crises internationales aux effets cumulatifs qui seraient en mesure de déstabiliser la scène internationale avec des 1     Crises économiques, favorables au protectionnisme2     Divergences politiques3   Plus grande médiatisation comme témoignage des événements mondiaux avec un fort retentissement psychologique, inhérent à l’impact des événements (composante éthico médiatique)Se développeraient alors de nouveaux types de menaces utilisant les failles de mondialisation (attentats de grande envergure, développement de l’arme biologique,...), notamment de part la rapidité de la diffusion des informations. Il existerait dès lors une montée des exigences juridiques demandées aux puissances occidentales : la sensibilité de l’opinion publique peut  modifier l’issue politique, psychologique ou morale d’un conflit pourtant militairement remportés (comme les cas de tortures de prisonniers irakiens à Abu Ghraib, la guerre du Vietnam). Il faut en effet considérer qu’un élément tactique peut  avoir un impact militaro stratégique sur l’issue d’un conflit car plus de séparations entre les différentes perceptions des conflits. Aussi la multiplication d’échecs de ce type peut potentiellement affaiblir politiquement et économiquement l’Occident. Dans un autre registre, une cyber attaque de grande ampleur serait également en mesure de déstabiliser les systèmes économiques d’un pays, de même que ses systèmes de défense ; en particulier du fait de la dépendance accrue aux systèmes numériques.
L’enlisement du monde développé dans l’actuelle crise mondiale donc on n'apercevrait pas le bout, se compliquerait dans la redistribution des rapports de puissance et des cartes, renforcé encore par la raréfaction de certaines ressources naturelles pourrait alors conduire à une nouvelle guerre de haute intensité (à l’instar de la crise de 1929). Ce contexte de crise constituant alors un terreau favorable à l’usage de moyens asymétriques. Aussi une crise écologique majeure qui déstabiliserait la sphère sociale (transfert de populations,...), deviendrait également favorable à la montée de la conflictualité, tout en validant temporairement au nom de la situation, le retour à des systèmes politiques autoritaires.Aussi ce scénario constituerait une rupture de la logique de la mondialisation par l’insécurité grandissante, également dans le secteur des transports (80% des échanges mondiaux se font par voie maritime, pouvant inciter au terrorisme, de même que la hausse du prix du carburant).
Voilà vous savez tout... hors il ne s’agit pas de se préparer à une future guerre mondiale ou à une implosion du monde contemporain, mais bien au contraire d’envisager des solutions et de secouer des mentalités, de plus en plus fermées malheureusement, puisque j’estime que les véritables transformations ne doivent pas provenir de réunions d’une poignée d’hommes et de femmes, mais bien au contraire doivent naitre dans la véritable force, je veux bien évidemment parler de l’opinion publique. Et comme dirait François Hollande, « le changement, il doit être à la hauteur des enjeux »...

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