“C’est un mensonge de dire que l’Allemagne s’en soit mieux sorti. Regardez les mini-salaires avec lesquelles notre jeunesse doit vivre” (Gésine, sympathisante de Die Linke, ici)
“Quand l’injustice devient la règle, la résistance devient un devoir”
je ne sais pas si vous en entendrez parler davantage que de la couleur de la cravate de François Hollande à Camp David ou du jean de Cécile Duflot au premier conseil des ministres hollandais. Pourtant, l’événement est d’importance puisqu’il se déroule dans l’un des pays dont le gouvernement est le plus favorable à la politique d’austérité européenne. je veux parler ici, et je m’en fais un devoir citoyen, vu que l’on ne peut guère compter sur la presse nationale ou les journaux télévisés (dans lesquels je n’ai rien vu de tout ceci) pour faire leur boulot, de “Blockupy Francfort”, un rassemblement anti-capitaliste qui a réuni plus de 20 000 personnes et qui s’est déroulée dans la capitale financière de l’Allemagne pendant trois jours, du 17 au 19 mai 2012.
Cette grande manifestation européenne, réalisée à l’initiative des mouvements sociaux allemands et avec des participants venus de toute l’Europe, pour protester contre l’austérité imposée par la Troïka, la municipalité de Francfort a tenté de l’interdire dans un premier temps. Mais face à la riposte judiciaire d’Attac Allemagne, qui en a dénoncé le caractère attentatoire aux libertés publiques, le maire de Francfort a du reculer, et la manifestation a été finalement autorisée. Cependant, les forces policières sur place ont été si pléthoriques que certains manifestants ont eu beau jeu de railler le fait que finalement, ce sont les forces de l’ordre qui ont davantage contribué à bloquer l’entrée du siège de la BCE que les anti-capitalistes eux-mêmes… Cependant, 400 manifestants pourtant pacifiques ont tout de même été arrêtés, ce qu’a dénoncé Attac Allemagne, compte-tenu notamment des conditions d’interpellation et de détention arbitraire. Place au peuple, avez-vous dit ?
Une vidéo, “in english”, sur les événements… Désolé, je n’ai pas trouvé mieux. Z’avez qu’à prendre un dictionnaire.