Mesdames, Messieurs, Chers(es) Amis(es), Chers Camarades,
D’abord permettez-moi de vous remercier d’avoir répondu à cette invitation, d’être aussi nombreux ce soir.
C’est à Saulnes que tout a commencé, un 1er Avril, le 1er Avril 2011 lors de la venue de Marie George BUFFET.
Celle-ci a réuni tous les responsables et élus du Parti Communiste de la 3ème circonscription pour discuter des législatives de Juin 2012. Pourrions-nous dire aujourd’hui que cela a été un poisson d’avril ? Peut être ! Pour moi, certainement !
Ma camarade Marie George BUFFET soulignait alors que suite aux négociations Nationales avec tous les partenaires du Front de Gauche la circonscription revenait de fait au Parti Communiste, mais que rien ne nous empêchait de faire avec ces partenaires locaux.
Elle est gagnable disait-elle !
Depuis quelques mois, voir quelques années, un nom circulait pour cette candidature, un nom avancé sans débat et sans discussions, ni avec les instances locales de la Circonscription du Parti Communiste, ni avec les adhérents. Je veux bien évidemment parler de Serge DE CARLI.
Des accords, des promesses, des « je te donne », « tu me donnes », rien de plus.
Des façons de faire, que nous ne pouvons plus aujourd’hui accepter, cautionner, d’autant que nous sommes toutes et tous par la force des choses entrés dans cette stratégie du Front de Gauche, une stratégie de RASSEMBLEMENT, une stratégie de faire avec d’autres. Une stratégie de faire de la politique autrement.
Mes camarades du Collectif PCF de Longwy-Longuyon-Villerupt m’ont demandé de bien vouloir présenter, lors de cette rencontre du 1er Avril 2011, un topo sur les rapports entre les élus PCF et apparentés du Conseil Général et le Parti, sans oublier le Comité Local du Front de Gauche.
J’ai affirmé alors que tous les Conseillers Généraux qui nous représentaient, étaient loin d’être membres du PCF, mais qu’ils s’en prévalaient lors des échéances électorales. Et qu’ensuite, nous étions ignorés.
Puis j’ai continué en disant que ces mêmes élus, étaient Maires, Conseillers Généraux, Vice Président de ceci, Vice Président de cela, et que nous ne comprenions pas le fait de dénoncer le cumul des mandats alors que beaucoup ne manquaient pas de le pratiquer à outrance dans nos propres rangs.
J’ai ajouté que nous ne pouvions plus accepter que l’on nous impose une candidature et que l’on dénonçait l’auto proclamation.
Que nous souhaitions un vrai débat et faire participer tous les camarades au choix des candidats.
Et j’ai terminé en disant qu’avec d’autres et pas forcément des communistes, nous aspirions avec force à vouloir changer les choses.
Que nous n’étions pas de simples distributeurs de tracts ou colleurs d’affiches.
Que nous voulions participer activement à la politique menée dans nos Villes, dans notre Département, dans notre Région et dans notre Circonscription.
Nous, les militants de base, avons aussi des choses à dire, des choses à faire valoir, c’est l’essence même des Assemblées citoyennes du Front de Gauche.
Nous ne pouvons pas seulement compter ou exister le temps d’une élection.
Il ne s’agissait en aucun cas de propos anti élu, non ce n’était pas le cas, puisque j’aspirais à en devenir un, et qu’il y a de nombreux élus au Front de Gauche qui partagent mon opinion. Et pendant plus de 20 années j’ai été Conseiller Municipal et Adjoint au Maire dans ma Ville, à Villerupt.
Ce n’était qu’un constat. Aujourd’hui force est de constater qu’il y a celles et ceux qui veulent mettre en application les valeurs contenues dans le Programme Populaire et Partagé du Front de Gauche, et d’autres qui ne veulent surtout pas changer les anciennes pratiques qui les arrangent.
Il ne s’agissait donc pas de propos anti élu et pas plus d’être contre un homme. Cela, je tiens à le souligner avec fermeté.
Aussi, faisant ce constat, je proposais ma candidature à l’élection législative de ce mois de juin 2012.
Je n’ai rencontré aucune opposition à cette annonce.
Marie George BUFFET a souligné que les statuts du PCF permettent à un communiste de se présenter comme candidat à une élection, et que les communistes avaient droit au choix du candidat.
Au lieu d’instaurer un débat parmi les communistes et nos partenaires du Front de Gauche, Patrick HATZIG secrétaire Fédéral de l’époque, a demandé de suite à Patrice ZOLFO de mettre en place une procédure et un processus pour une élection interne, en faisant appel à d’autres candidatures, si candidatures il y avait.
Deux candidats se sont inscrits dans cette procédure et ce processus, Serge DE CARLI et moi même.
Une commission composée de membres du PCF (puisque la candidature devait être PCF) a été créée, afin de mettre en place dans les meilleures conditions possibles cette élection.
Une lettre motivant la candidature a été demandée aux deux candidats dans le but de faire le point sur les motivations de ceux-ci.
Suite à l’envoi de ma lettre, voilà ce que je recevais en réponse de la part de notre Secrétaire Fédéral Patrick HATZIG :
« Bien reçu Philippe,
Merci pour ta franchise, ton engagement, et ton désir de faire gagner un communiste à cette élection législative.
Ce sera la première élection législative (depuis que je suis secrétaire fédéral) qui peut rassembler toutes les sensibilités de la famille communiste, les adhérents, les élus, les sympathisants, la gauche de la gauche.
Ce sera la première fois si nous y arrivons, et pour y arriver, il faut au demeurant que ce candidat soit le candidat des adhérents, c’est pourquoi un vote sera organisé.
C’est ainsi que les camarades ont souhaité avancer, c’est ainsi que nous avancerons.
Et le comité départemental est pleinement engagé pour que cela soit ainsi…
Bien à toi ».
Que dire, aujourd’hui des ces propos ?
Les modalités de l’élection ont été étudiées et retenues à une large majorité.
Les dates pour cette élection ont été choisies en tenant compte de la date de l’élection par les communistes du candidat qui les représenterait à la Présidentielle.
Donc, les 16, 17 et 18 juin 2011 ont été retenus afin de permettre à tous les adhérents communistes de pouvoir voter. Le lieu choisi a été la Section de Thil, point plus ou moins central de la circonscription.
Entre temps, une Assemblée Générale a eu lieu le 25 Mai 2011 à Audun-le-Roman, les deux candidats ont dû passer par un « grand oral ».
Assemblée Générale où nos partenaires locaux du Front de Gauche ont été invités à participer et à s’exprimer. Une première dans l’histoire du PCF, mais ne sommes nous pas membres du Front de Gauche ?
Ne sommes-nous pas pour un grand RASSEMBLEMENT ?
Et puis, avions-nous des choses à cacher ?
Plus d’une centaine de personnes ont participé à cette Assemblée.
Lors de mon oral, j’ai bien indiqué que je n’avais pas de suppléante ou de suppléant. Que je considérais que ce n’était pas à moi de choisir, mais à l’équipe de campagne qui ne manquerait pas de se constituer autour de moi si j’étais désigné. Par contre j’ai quand même donné mon avis, à savoir : Respecter la parité et choisir une suppléante du Sud de la circonscription pour équilibrer celle-ci, pas forcément membre du PCF ou d’un autre parti.
Personne n’a dit quelque chose, ou contre dit cette proposition.
Par contre, certains étaient persuadé que je ne passerais pas ce cap, que je serais de fait éliminé, que je n’avais aucune chance face à l’expérience et la notoriété de Serge DE CARLI.
Et vous savez quoi ?
Je ne pensais pas qu’autant de camarades m’accorderaient leur confiance !
Patrick HATZIG se voyait déjà le Secrétaire Fédéral le plus démocrate de France et de Navarre, il avait choisi l’élection interne pour faire le choix du candidat. Il était en train de jouer sur les deux tableaux. Mais la politique est loin d’être un jeu.
Malheureusement, pour celles et ceux qui me voyaient déjà battu, il y a eu comme un courant d’air dans la salle, des propos de militants qui tendaient à faire basculer ce que beaucoup pensaient. Deux membres du Parti de Gauche annonçaient même la couleur : si elles avaient eu droit au vote, elles auraient voté pour votre serviteur.
La réaction fut rude. Dès la fin de cette Assemblée, Patrick HATZIG prenait la parole pour dire que je n’étais pas un bon candidat, ni connu, ni reconnu, sans notoriété et j’en passe et des meilleurs.
Il a même envoyé, avec ces termes, une lettre avant l’élection à tous les adhérents PCF de la Circonscription.
Après quelques jours, le fait de n’avoir pas de suppléante commençait à poser problème à certains, c’était le début de tout ce qui allait suivre.
Néanmoins, j’ai décidé de rencontrer Serge pour en discuter, en lui affirmant clairement que je ne pouvais pas être contre le fait que l’on nous impose une candidature et parallèlement vouloir imposer une suppléante.
Il faut aussi respecter les mots qui sont prononcés. Après une âpre discussion sur ce sujet avec mon concurrent, celui-ci par un courrier électronique envoyé à Patrice ZOLFO, donnait quitus au bulletin de vote sans suppléante.
Plus démocratique que cela, tu meurs !
Nous aspirions à faire autrement, nous avons fait autrement. C’est une importante innovation démocratique.
Donc les 16, 17 et 18 juin les communistes ont voté. Ils ont voté à l’identique des élections Régionales de 2010, dans le même lieu que pour la Présidentielle, avec la présence des mêmes personnes, et vous connaissez le résultat.
Surprise, ce fut une grande surprise pour moi d’obtenir 53 % des voix.
Tellement grande la surprise, et inacceptable le choix des adhérents, que Michel MARIUZZO déposa un recours dès la semaine suivante. Un recours qui reprochait :
- 1°) 103 signatures émanant du responsable du bureau de vote qui réceptionnait les votes par correspondance des autres sections, des adhérents qui n’ont pu se déplacer. Il réceptionnait de la même façon les votes pour les candidats à la Présidentielle, sur ce vote aucun recours n’a été émis, bizarre de chez bizarre ;
- 2°) La présence d’une camarade du Parti de Gauche le jour de l’élection, que j’avais désignée comme déléguée pour me représenter. Elle était également présente pour le choix des candidats à la Présidentielle. Je croyais pourtant que nous étions dans un RASSEMBLEMENT et que nous devions faire participer nos partenaires.
- 3°) il était enfin reproché qu’il n’y ait pas eu de boite postale pour recevoir les votes. Et pour cause, la commission qui s’occupait de la mise en place de cette élection n’a pas retenu ce moyen.
Ce recours a été examiné par une commission départementale du PCF pendant les vacances d’été qui a rendu sa conclusion fin Septembre. Je souligne qu’il fallait faire vite, très vite pour connaître le candidat de la circonscription. Entre temps, ma candidature fût actée par le Comité Départemental du PCF et du Front de Gauche. Et d’une.
Fin Septembre, le Comité Départemental du PCF repousse la conclusion de la dite commission. Ma candidature est une nouvelle fois actée. Et de deux.
Pas contente de la décision du Comité Départemental, Maryvonne MUSSET décide de déposer un recours au niveau National du PCF. Malgré quelques remarques, le Comité Départemental accepte à nouveau de me reconduire comme candidat. Et de trois.
Vraiment pas facile de se débarrasser de ce MARX qui devenait réellement gênant pour la suite des évènements.
Au mois de janvier 2012, un Blog a vu le jour, le 19 janvier exactement. « Opération Poulpe », c’est son nom.
Un blog qui devait faire la chasse à tous les xénophobes, les antisémites et racistes de notre Pays. Fin Janvier, les responsables de ce blog, bien évidemment restés anonymes et pour cause, ont épinglé mon blog personnel sur lequel j’avais déposé 4 vidéos d’un certain SORAL. Un essayiste proche du Front National que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. 4 vidéos sur plus de 7.000 articles, 4 vidéos qui ne faisaient pas état de racisme, de xénophobie ou de publicité pour le FN.
Il a fallu qu’ils fassent les poubelles de mon blog, ou tout simplement qu’ils soient dirigés par certaines personnes.
Depuis le 21 Février dernier, plus aucun article ne parait sur ce « blog tentaculaire », y aurait-il anguille sous roche pour que le Poulpe reste muet ?
Ou bien il n’y a plus de xénophobes, de racistes, d’antisémites et de FN en France !!
Pourtant, le résultat du FN à la Présidentielle tend à dire fortement le contraire !
Ceci a toutefois constitué une maladresse de ma part, que j’ai d’ailleurs reconnue publiquement sans esquive, mais delà à ce qu’elle devienne une erreur impardonnable il y a des kilomètres qui n’auraient pas dû être franchis. Personne n’a été dupe.
Qui dans ce secteur peut croire ou a pu croire un seul instant que je sois proche des ces gens xénophobes, racistes et antisémites comme il l’a été dit unanimement par mes camarades Conseillers Généraux communistes dans un communiqué ?
De plus on pardonne chez nous.
La preuve : la semaine avant le 1er tour de la présidentielle, notre candidat Jean Luc Mélenchon s’est fait titiller sur sa présence lors de la remise de la légion d’honneur à un certain BUISSON, proche conseiller de SARKOZY et journaliste pour le journal MINUTE, journal du FN.
Vous avez entendu quelque chose ?
Y-a-t-il eu des réactions ?
Mes détracteurs ont-ils réagi ?
Je ne suis pas plus l’ami de SORAL que Mélenchon n’est l’ami de BUISSON, et en plus je n’ai jamais approché ce SORAL.
Il fallait éliminer ma candidature. N’importe lequel des procédés étaient bons.
Mais vous savez, derrière l’homme politique que je suis, il y a un homme tout court, avec une famille, des enfants, des petits enfants, et ceux-ci ont été surpris des propos parus dans la presse.
Forcément, puisque depuis leur plus jeune âge, avec mon épouse, nous leur avons appris à respecter noir, jaune, rouge, catholiques, musulmans, juifs,…
Ils se demandent encore aujourd’hui pourquoi j’ai subi cette attaque ?
Pourquoi n’ai-je rien dit tout de suite ?
Pourquoi celles et ceux qui se disaient mes amis(es) ont été jusque là ?
J’ai souffert, blessé dans mon amour propre de cet évènement, mais je me dis aussi que je devais vraiment gêner pour qu’ils en arrivent à ce stade.
Ce n’est pas faire de la politique que de trainer des amis dans la boue, la politique doit être un combat d’idées, un combat de valeurs, un combat de convictions.
Avec ces attitudes, ces façons de faire, certains ont démontré que la DéMOCRATIE était dure à respecter parfois. En faisant ce qui a été fait, ceux là même qui se réclament de cette DéMOCRATIE se sont assis dessus, ils ont bafoué, balayé d’un revers de main le choix, et le vote des Communistes.
Un nouveau Comité Départemental du PCF a été convoqué, cette affaire a été évoquée et pendant plus de trois heures j’ai entendu tout et n’importe quoi. Un vote a eu lieu et le Comité Départemental a acté une fois de plus ma candidature à la majorité. Et de quatre.
Décidément, dur de se débarrasser de cette candidature, alors c’est au niveau National que cela s’est décidé. Sans m’entendre, sur uniquement un dossier à charge. En France tout accusé a droit à un procès décent et peut se défendre face à ses accusateurs.
Si ces vidéos n’avaient pas existé, ils auraient trouvé autre chose pour m’écarter, d’ailleurs cela a été confirmé après coup par François AUGUSTE, Président du Conseil National du PCF à mes amis Fernand TIBERI, Frédéric BRIGIDI et Roger CORBELOTTI lors d’une rencontre, car la Direction Nationale du PCF avait en fait déjà déterminé qui serait candidat bien avant le 1er Avril 2011.
A cette date, il aurait suffit de me le dire, nous n’en serions pas là aujourd’hui. J’aurais certainement RÉSISTÉ, ARGUMENTé ma candidature, mais au moins il y aurait eu un débat.
Suite à cette affaire, j’ai perdu le droit de me prévaloir du PCF et du Front de Gauche, j’ai perdu ce droit d’utiliser les logos pour ma campagne.
Seul un communiqué sans date, sans entête et sans signature est paru pour me le faire savoir. Aujourd’hui je n’ai toujours rien reçu d’officiel, il n’y a donc pas de légitimité sur l’investiture du candidat PCF – Front de Gauche de la 3ème Circonscription de Meurthe et Moselle.
Et pour cause, les statuts de mon parti sont clairs, ce sont les adhérents qui choisissent leur candidat.
Ceux qui ont pratiqué ainsi n’ont pas respecté les statuts.
Allez dire à une équipe de foot qui gagne 4 à zéro, qu’elle a perdu le match !
Pourtant, cela avait bien commencé, le 25 juin 2011, lors de la fête du PCF à Villerupt où j’annonçais publiquement ma candidature. Des jeunes sont venus me voir pour me dire que cela faisait bien longtemps qu’ils n’écoutaient pas un discours jusqu’à la fin.
Une dynamique s’était créée, des gens de partout étaient venus rejoindre le collectif de campagne.
Dès septembre avec le Comité Local du Front de Gauche nous avons engagé la campagne pour la présidentielle, sur les marchés à plusieurs reprises, devant les entreprises également, les lycées, l’hôpital de Mont-Saint-Martin, entre 10 et 15 personnes au moins étaient à chaque fois présente.
Nous avons organisé quatre Assemblées Citoyennes qui ont accueilli entre 30 et 60 personnes différentes selon les thèmes proposés, et même une centaine de militants à Thil avec Christian PICQUET responsable de la Gauche Unitaire, un des fondateurs du Front de Gauche.
Nous avons été sur le terrain, là où il faut toucher nos concitoyens. Et si Jean Luc MELENCHON fait le score qu’il a fait sur notre secteur c’est grâce à notre travail. Et cela je le dis en toute modestie, je le revendique, nous le revendiquons.
Nous avons aussi exprimé des arguments et des propositions sur la politique menée dans notre circonscription.
D’abord s’agissant de la santé et plus spécifiquement de l’hôpital de Mont-Saint-Martin, la nomination d’un administrateur ne nous à pas réjouit, et nous savions pourquoi ? Il faut garder notre Hôpital, un Hôpital transfrontalier pour certains, oui mais à Mont-Saint-Martin avec toutes les garanties d’avoir des soins de qualité.
L’enseignement aussi est un souci dans notre circonscription, avec les nombreuses suppressions de postes, tout comme la ré-industrialisation indispensable du Nord Meurthe-et-Mosellan pour redynamiser l’emploi.
Nous avons dénoncé la finance et les banques, car celles-ci aujourd’hui sans gêne coupent les vivres à nos petites entreprises qui essaient de résister face à la crise, et je sais de quoi je parle, ne donnent plus les crédits nécessaires à notre jeunesse qui souhaite s’installer et se lancer dans la vie.
Sans oublier les problèmes des affaissements du bassin minier qui restent toujours sans réponse.
Des problèmes auxquels nous nous sommes attelés avec mon équipe et toutes celles et ceux qui nous ont rejoint.
Mais voilà, ils ont décidé de tuer le chien parce qu’il avait soit disant la rage.
Mesdames, Messieurs, mes chers(es) Amis(es), mes chers (es) Camarades, ce soir je vous ai invités à venir me rencontrer, nous rencontrer, pour vous faire l’annonce de mon retrait des élections Législatives dans notre circonscription. Je pense que les mots prononcés vous l’on déjà fait entendre et comprendre.
En ce qui me concerne, je ne souhaite pas casser ce groupe qui s’est formé avec fraternité, je parle bien sûr du Comité Local du Front de Gauche du Bassin de Longuyon-Longwy-Villerupt, mené de manière démocratique et dynamique depuis quelques mois par notre ami Philippe SPILLMANN.
Sur la Circonscription, il n’est pas possible de prendre le risque de voir se placer le FN en deuxième position pour le second tour, en raison de la présence de plusieurs candidats à la gauche du PS.
Je suis et resterais un RASSEMBLEUR. Le Front de Gauche a encore démontré au cours de la dernière Election Présidentielle, qu’ENSEMBLE, nous pouvions aller loin, à condition de jouer le jeu de l’Unité et du Rassemblement.
Et après tout ce qui s’est passé, je n’ai pas envie de participer à une mascarade, cette conception de faire de la politique n’est pas la mienne, et ne sera jamais la mienne.
Alors certains pourront dire que je baisse les bras, mais ce n’est pas le cas, croyez moi, j’avais, et j’ai encore en moi cette envie de démontrer qu’il était possible de faire autrement, d’agir avec d’autres façons, de démontrer qu’il ne faut pas seulement être connu, reconnu ou encore avoir de la notoriété pour faire un bon candidat, je voulais démontrer qu’un candidat est simplement celui qui représente les idées d’un groupe, d’un mouvement, en étant à l’écoute, en étant le citoyen des citoyens.
Aujourd’hui, sans l’appui financier des appareils, il est bien difficile de mener une telle campagne : je n’ai pas d’argent de côté, je ne touche pas d’indemnités.
Notre démarche n’a pas abouti, et malgré cela, nous avons quand même fait avancer certaines choses.
D’abord en dévoilant les pratiques politique indignes d’un autre temps de celles et ceux qui les utilisent
Nous avons démontré que nous existons, démontré que dorénavant il faudra faire avec nous.
Démontré que nous avons aussi des valeurs, des convictions fortes et bien à gauche, car la gauche c’est nous.
Démontré que nous avons cette envie de RASSEMBLER, que pour nous, les mots « Place au Peuple » et « l’Humain d’Abord » ne doivent pas rester que des mots, mais devenir une réalité.
Démontré que nous pouvons être pris au sérieux, sans calcul, sans les « je te donne », « tu me donnes », avec nos tripes, notre sincérité, notre volonté de réellement changer cette société.
En résumé, avec tous mes camarades, mettre en accord nos discours, nos actes, nos pratiques, avec les valeurs essentielles du Front de Gauche.
Voilà ce que je tenais à dire ce soir, et croyez-moi, de l’avoir dit, je me sens soulagé.
Mais je voudrais terminer mon propos en remerciant d’abord Dolorès VALLAD, qui s’est déclarée spontanément pour être cette suppléante du Sud de la Circonscription. Une démarche citoyenne, qui n’a pas dû être facile pour Dolorès qui allait tout juste faire ses premiers pas en politique et qui voyait un espoir dans la démarche du Front de Gauche.
Nous aurions tant voulu jouer le rôle de ce TANDEM, un TANDEM Citoyen, Républicain et anticapitaliste.
Je veux remercier la Municipalité de Saulnes, son Maire Adrien ZOLFO, qui depuis le début a soutenu ma candidature et mis les moyens nécessaires à notre disposition pour que l’on puisse fonctionner normalement.
Je veux également remercier Roger CORBELOTTI Maire de LONGLAVILLE qui avec ADRIEN m’a soutenu depuis le début bien que les élus de nombreuses municipalités aient préféré faire un autre choix, pas toujours par conviction. C’est un courage politique que j’ai beaucoup apprécié, que je respecte, et que je n’oublierai jamais.
Je veux remercier toutes celles et ceux qui ont porté leur soutien sur la liste qui figure sur mon site des Législatives.
Je veux remercier mes frangines de combat, Dominique, les Martine, Yolaine, Françoise, Sélima, mes frérots, Patrice, Philippe, Michel, Antoine, Oscar, Daniel, Albert, Christian, Robert, Yves, Bernard, Marcel, Fernand, et toutes celles et ceux qui depuis le début ont été à mes côtés.
Je veux remercier ma section de Villerupt, qui a fait de moi un vrai communiste, un communiste qui pense d’abord aux autres, un communiste qui depuis 40 ans est dans les luttes, un communiste qui aspire à une seule chose, voir une société juste, de paix, d’égalité, de liberté, de fraternité, de solidarité, une société où tout le monde doit trouver sa juste place.
Je veux remercier tout particulièrement Patrice ZOLFO qui en s’engageant dans cette aventure et en acceptant d’être mon Directeur de Campagne en a pris plein les dents, et dès le début.
Patrice qui m’a souvent remonté le moral et qui, parfois m’a secoué pour que je ne baisse pas les bras.
Merci Patrice, tu es un vrai frérot !
Je veux remercier mon épouse, et mes enfants pour leur soutien mais aussi pour leur patience. Pour avoir encaisser ces insultes dans la dignité.
C’est à Saulnes que cet épisode a commencé, c’est à Saulnes qu’il se termine. Mais ce n’est qu’un épisode.
A Saulnes, oui à Saulnes et qui a dit que Saulnes était une petite ville sans importance ? Qui ?
Une commune est une commune, qu’elle soit petite ou grande, ce n’est pas la taille qui compte, mais ses habitantes et ses habitants, ses citoyennes et ses citoyens.
A Saulnes, je me sens chez moi, dans une famille et je tiens à remercier du plus profond de mon cœur toutes celles et ceux qui ont contribué à ce que je me sente chez moi, ici, à SAULNES.
D’ailleurs si j’étais resté candidat et si j’avais été élu, je serais devenu le député de toutes les villes de notre circonscription qu’elles soient petites ou grandes.
ADRIEN, désolé d’avoir joué ce soir à la « Fidel CASTRO », veuillez m’excusez pour la longueur de mon intervention. Et il y en aurait encore à dire. Mais voyez-vous, d’avoir pu dire toutes ces choses, m’a permis de me libérer, et de faire savoir, ce qui s’est réellement passé.
Rien n’est fini, nous continuerons, je continuerai ce combat, le combat pour que toutes et tous les militants aient leur place, toute leur place.
N’avons-nous pas entendu pendant toute cette campagne de la Présidentielle, qu’il fallait que nous prenions le pouvoir ?
Qu’il fallait Résister, ne rien lâcher ?
Non ! Ce n’est pas fini !
Merci d’avoir eu la patience de m’écouter.