Dans leur panique, les eurocrates et les eurodéputés s’en sont retournés à ce qui leur vient naturellement : proposer plus de règlementations.
Un billet d’humeur de Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni.
Titanic - plus près de toi mon dieu
Les Grecs retirent 700 millions d’euros par jour de leurs banques. 16 banques espagnoles ont été dégradées par Moody’s, soulevant le prospect d’un bankrun à l’échelle de toute la Méditerranée. Barack Obama s’est joint à David Cameron pour plaider auprès des chefs de la zone euro qu’ils prennent des actions en proportion avec la gravité de leur situation.
Comment l’UE répond-elle ? Quels sont les problèmes qui sont au sommet de son ordre du jour cette semaine ? Une taxe sur les transactions financières, une définition commune de l’homophobie, de nouvelles règles sur la pèche au thon à aileron bleu, et des quotas pour les sexes dans les conseils d’administration.
Quand le monde se dérobe sous nos pieds, quand nos certitudes partent en miettes, nous nous retirons souvent dans ce qui nous est familier. Dans leur panique, les eurocrates et les eurodéputés s’en sont retournés à ce qui leur vient naturellement : proposer plus de règlementations.
À Southampton hier, dans le cadre de cette année du centenaire, j’ai été frappé par un parallèle irrésistible. Alors que le Titanic était en train de couler, nous dit-on, le chef d’orchestre, Wallace Hartley, a lancé le vieil hymne d’église « Plus près de toi mon Dieu ». C’était un morceau que son père, un maître de chœur méthodiste, avait introduit dans leur congrégation du Lancashire. On est en droit d’espérer que cet air, qu’il avait chanté en tant que petit garçon, a apaisé les derniers moments de Hartley. L’UE, hélas, ne fait pas montre d’une telle dignité.
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