Un groupe d’activistes nommé « Le Projet des Mères » en appelle à la première dame des États-Unis, Michelle Obama, pour qu’elle fasse tout son possible pour empêcher l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique.
Un article de Steve Everley pour Master Resource.
Michelle Obama, première dame des États-Unis
Dans le cadre de la dernière tentative des activistes anti gaz de schiste pour obscurcir les faits et ignorer les preuves, un groupe intitulé « Le Projet des Mères » a récemment sponsorisé un encart de publicité dans le New York Times, en appelant à la première dame Michelle Obama pour qu’elle fasse tout ce qu’elle peut pour « appuyer sur le bouton pause » de la fracturation hydraulique, ou fracking.
Ce groupe, qui a été fondé par nulle autre qu’Angela Monti Fox, la mère du metteur en scène de Gasland, prétend que la fracturation hydraulique cause des dégâts environnementaux irréversibles. Une des activistes du groupe, Soni Skakich-Scrima, avait ceci à déclarer au sujet de ce procédé :
Nous voyons des impacts sur les nappes phréatiques et les eaux de surface dans tout le pays et au Colorado. Celles qui ne peuvent pas être remises en état, sont irréparables.
Il n’est pas clair à qui elle fait référence quand elle dit « nous », mais ce n’est certainement pas aux régulateurs des États, à l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis, ou aux scientifiques dotés de l’expertise adéquate.
Comme le dit le dicton, si ce n’est pas cassé, ne pas réparer. Voici quelques exemples de pourquoi :
- Les régulateurs d’au moins un douzaine d’États, y compris le Colorado, ont affirmé que la fracturation hydraulique ne contamine pas l’eau. En fait, le gouverneur démocrate du Colorado, John Hickenlooper, lui-même géologue du secteur pétrolier de formation, a dit récemment : « il est presque inconcevable que nous contaminions jamais, par le procédé de fracking, les nappes phréatiques ».
- L’administratrice de l’EPA [Environmental Protection Agency, NDLR] a déclaré publiquement, en de nombreuses occasions, que la fracturation hydraulique ne contamine pas l’eau. L’EPA a aussi récemment publié les résultats de son quatrième lot d’échantillons d’eau pris dans la ville de Dimock, une petite ville au nord-est de la Pennsylvanie mentionnée dans Gasland, et citée constamment par les activistes comme preuve de la contamination de la nappe phréatique par la fracturation hydraulique. La conclusion de l’EPA : il n’y a pas de souci de santé publique avec cette eau.
- Une évaluation complète par l’Université du Texas à Austin a trouvé qu’il n’y a « pas de preuve » que la fracturation hydraulique contamine l’eau. Cette même étude a aussi regardé la couverture accordée par les médias à cette question, et a trouvé que deux reportages sur trois étaient décidément négatifs de ton, et que seul environ un tiers référençait vraiment des données scientifiques.
- Même quand la Park Foundation recrute un consultant pour prétendre que, d’une façon ou d’une autre, dans le futur, sur la base de modèles informatiques, il serait possible que la fracturation hydraulique, peut-être, contamine la nappe phréatique, la communauté scientifique le contredit immédiatement.
La raison pour laquelle la fracturation hydraulique ne peut pas contaminer la nappe phréatique est de la simple géologie : les formations rocheuses qui séparent les réserves d’eau du sol et les formations où la fracturation hydraulique va avoir lieu, ont gardé les hydrocarbures et les autres fluides piégés en profondeur pendant des millions d’années.
Si ce n’était pas le cas, il n’y aurait pas besoin de stimuler les puits. L’idée que des milliards de tonnes de roches imperméables vont miraculeusement permettre la migration vers le haut de fluides, ça fait peut-être des gros titres et ça aide peut-être les groupes d’activistes à lever des fonds, mais ça n’est tout simplement pas fondé sur la réalité.
Ce qui nous ramène au Projet des Mères, qui dit essayer de créer une « lame de fond » pour « attirer plus d’attention sur le problème ». Pour être juste, il est parfaitement légitime que des citoyens expriment des inquiétudes sur le développement, et poser des questions sur les impacts potentiels ne peut être considéré comme sujet à controverse. Et à ces questions, on devrait répondre avec des faits scientifiques et des preuves solides.
Mais quand il s’agit de la fracturation hydraulique, les faits sont clairs. Il est juste malheureux que des groupes d’action citoyens ne soient pas intéressé à attirer « plus d’attention » sur ceux-ci.
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Sur le web.
- Les autres articles de Master Resource sur le forage pour le gaz de schiste, en Anglais :
- Giberson: “Did the Federal Government Invent the Shale Gas Boom?” (December 20, 2012 post becomes part of a national debate)
- Shale Gas: Cornell’s GHG Paper Continues to Attract Criticism (November 2, 2011)
- The Shale Gas Hit Piece: The New York Times (minus public editor Brisbane) Doubles Down on a Bad Bet (July 20, 2011)
- Shale Gas and the New York Times: The Challenge from Energy In Depth (A ‘Dewey-Defeats-Truman’ Energy Moment?) (June 29, 2011)
- Shale Gas Neo-Malthusianism: Poor Journalism at the ‘Newspaper of Record’ (June 28, 2012)
- Dear EPA: Why is Wind Okay and Shale Gas Not? (March 2, 2011)
- Unconventional Gas Riles and Refigures the World Energy Market: The Oil Market (Part III: February 23, 2011)
- Unconventional Gas Riles and Refigures the World Energy Market: The Pacific and Asia (Part II: February 17)
- Unconventional Gas Riles and Refigures the World Energy Market: North America (Part I: February 16)