Michel Blazy, Bouquet final, Collège des Bernardins
Aux Bernardins (jusqu’au 15 juillet), la mousse de Michel Blazy, qu'on a connu plus audacieux, descend doucement comme un voile sculpté : guère de poésie dans cette infrastructure industrielle, métallique et brute, d’où la mousse dégouline jusqu’au sol, créant des formes baroques, mais l'absence de matière vivante et le cycle quotidien en diminuent la force par rapport à ses anciennes pièces de décomposition végétale sur la longue durée.
A l’autre extrémité, Tania Mouraud a composé une frise murale, de pleins et de déliés, noir sur calcaire blanc, où seul apparaît le creux des lettres devenu plein, cependant que leur forme elle-même s’est estompée. Deux larmes sont suspendues à mes yeux, dit le poète (Wang Wei, dont les poèmes sont des paysages et les paysages de poèmes). Comme si les pleurs mousseuses s’étaient figées en traversant le hall.
Tania Mouraud, Deux larmes sont suspendues à mes yeux, Collège des Bernardins
Photo Blazy courtoisie des Bernardins / Art Concept (c) Irek Starziak. Photo Mouraud de l'auteur. Les deux artistes étant représentés par l'ADAGP, les photos de leurs oeuvres seront ôtées du blog à la fin de l'exposition.