Avec le retour des beaux jours j’ai repris mes balades entomologiques, l’appareil photo en bandoulière, à la recherche de nouvelles bestioles qui viendront enrichir mon bestiaire numérique.
Ma première prise cette année, est un hanneton commun. Une prise modeste car je dois avouer que l’insecte n’était pas très vaillant pour ne pas dire mal en point quand je l’ai trouvé dans ce chemin du parc de Marly. Pour donner mon avis franchement, il était à l’agonie.
Pour faire simple – comme toujours sur ce blog – je dirais qu’il y a quatre sortes de hannetons. Le hanneton commun, le hanneton foulon, le hanneton des jardins et le hanneton de la Saint-Jean. Pour les distinguer, le commun est brun avec un pronotum noir (le pronotum étant la première partie du thorax), le foulon est brun avec des marbrures blanches sur les élytres et sur le pronotum noir, le hanneton des jardins a la tête et le pronotum vert, les élytres bruns, enfin celui de la Saint-Jean est entièrement brun ou roussâtre.
Le hanneton commun, coléoptère qui nous intéresse aujourd’hui, mesure 20-30mm de long, l’extrémité de son abdomen (pygidium) forme une pointe et l’on distingue les mâles des femelles, aux lamelles sur leurs antennes (on parle aussi de massue antennaire) : 7 grandes pour les uns, 6 petites pour les unes.
Notre hanneton vit en lisière de forêt, dans les champs et les jardins, il est aujourd’hui devenu localement rare car il a été combattu comme nuisible. Apparaissant en mai, on les voit au crépuscule se presser autour des bosquets dont ils dévorent le feuillage. Après l’accouplement, les femelles s’enterrent à 30cm de profondeur pour pondre entre 10 et 30 œufs ; la plupart d’entre elles meurent alors, seules quelques-unes survivent encore à un ou deux cycles d’alimentation et de ponte.
Après quatre à six semaines les larves éclosent (vers blancs) et commencent une vie souterraine, se nourrissant d’humus puis de racines de plantes, d’où des dégâts dans les cultures. Leur développement dure trois à quatre ans, puis elles se nymphosent, profondément enterrées. Le coléoptère qui éclôt à l’automne, hiverne dans le sol.