Ça suffit comme ça, la poissonnière ! Son poisson n’est pas plus frais que celui de Maryse Joissains. Même vulgarité faite femme. Vous ne pouvez savoir ce que cela peut me faire plaisir de découvrir des titres ou des articles parlant de « l’ex-ministre ». Du vent ! Et qu’il soit le plus mauvais possible.
Or, donc que Cécile Duflot soit venue en tenue décontractée hier pour le premier Conseil des ministres de l’ère Ayrault l’aura défrisée grave. Elle a été choquée par le jean de Duflot (Europe 1, le 18 mai 2012) : « Je trouve que quand on représente les Français, il faut faire la différence entre la dilettante du week-end et la tenue du conseil des ministres qui est un moment protocolaire de la République où nous représentons tous les Français ».
Pensez donc, un blue-jean ! Longtemps considéré comme le falzar des mauvais garçons, associé aux blousons noirs. Alors, en plus une femme ! C’est plus qu’elle n’en saurait admettre. Je ne peux m’em-pêcher de penser à un « Manière de voir » du Monde diplomatique (n° 44 mars-avril 1999) : « Femmes, le mauvais genre ? »…
Beaucoup de mes lecteurs/trices sont sans doute trop jeunes pour avoir entendu en tant d’occasions cette affirmation péremptoire : une femme ne doit pas faire ceci ou cela pour ne pas avoir « mauvais genre »… entendre, putain ou peu s’en faut.
J’eus la chance d’avoir des parents libéraux - sauf en matière de bonne éducation et de politesse - qui n’avaient nullement ce type de préventions stupides. J’étrennais d’ailleurs mon premier blue-jean à 5 ans, cadeau d’une amie américaine de ma mère (l’on n’en trouvait pas en France à cette fort lointaine époque).
Ce ne fut pas le dernier… Je me sens nettement plus à l’aide dans une tenue décontractée qu’habillée comme une sorte de pingouin, quand bien même saurais-je adopter un pantalon noir en certaines circonstances. Je ne mets par goût ni jupe ni robe depuis belle heurette et quelques déformations peu gracieuses de ma jambe accidentée ne m’y inciteraient guère.
Il restera à démontrer que ce qu’elle affirme être «un moment protocolaire» ne serait pas compatible avec le port d’un jean. Je ne vois ni ce que cela ôterait à la gravité nécessaire présidant à la tenue du Conseil des ministres ou autres activités des ministres - étant bien entendu que Cécile Duflot saura à l’évidence s’habiller comme le veut l’étiquette pour participer à des cérémonies ou réceptions officielles - ni pourquoi elle devrait se déguiser, en contradiction avec ses habitudes.
J’ajouterais, aussi méchante qu’à l’accoutumée qu’à plusieurs reprises j’ai constaté que les tenues vestimentaires arborées par Nadine Morano étaient plutôt du style pérave. Tout ce que je déteste !
Enfin, et cela explique la seconde partie de mon titre, je suis tombée en arrêt il y a déjà quelques semaines sur un article de l’Est-Républicain qui m’a dans un sens sidérée mais à vrai dire non surprise sachant désormais la frontière plus que poreuse entre l'UMP et le FN. Entre Nadine Morano (UMP) et Louis Aliot (FN) : le courant passe (24 avril 2012) où il était expliqué (vidéo à l’appui) qu’elle avait ostensiblement dragué Louis Aliot - à la ville, compagnon de Marine Le Pen - lors de l’émission « Le grand journal » de Canal +. L’article ajoutant « le moins que l'on puisse dire c'est que, lorsqu'il s'agit de parler valeurs et projets communs, Nadine Morano et Louis Aliot savent regarder dans la même direction... ». No comment.
De la "retape" !
De mon avis, c’est autrement grave, déplacé et indigne d’une femme politique qui était encore à l’époque ministre de la Répu-blique qu’un jean au Conseil des ministres.