Les religions

Non, non, non et non, ce ne sera pas un article sur les religions en RD, je pourrai en parler assez succinctement, mais pas dans le détail, ce sont des choses trop complexes et chacun peut avoir son interprétation.

Mais comme dans l’article sur les Témoins de Jéhovah, je vous parle d’une « expérience » dans une Eglise Cristiana, je vais vous la raconter et y trouver un titre est un dilemme, alors c’est parti pour les religions, que je compléterai peut être un jour.

Là encore, ça a commencé par une invitation de ma jeune voisine portoricaine ; étudiante en médecine, que j’ai décliné plusieurs fois.

A chaque fois qu’elle me croisait dans le hall de l’immeuble, elle la renouvelait, je trouvais toujours une excuse à la c.. (je sais c’est pas bien), jusqu’au jour ou mon e….ré de marido me dit je viens de croiser la voisine qui veut t’emmener à son Eglise, je lui ai dit que oui…

Franchement, ça tombait mal j’étais crevée, puis il y avait un film bien ce soir là sur le câble, mais comme je ne suis pas totalement mal élevée, bah j’y suis allée.

C’est une Eglise que je connaissais, puisque je passais devant pour aller acheter mon pain.

Un dimanche matin, alors que je sortais pour ce pain, je parlais au téléphone avec ma sœur, je me suis arrêtée devant l’Eglise (je crois qu’ils l’appellent le Temple d’ailleurs) en lui disant écoute c’est la messe, t’entends la musique ? On se croirait à un concert de U2 !

Voilà que la voisine qui avait peur que je lui échappe qui vient me chercher, avec deux Bibles à la main, une pour elle et celle qu’elle m’offre (sympa vous direz).

Nous voilà donc en route pour l’Eglise qui est sur le pâté de maison voisin.

Arrivé là bas, une salle remplie de chaises plastiques, un écran géant, un orchestre de todo el tamano (grand), un public (euh, une assistance, pardon) jeune, à la dernière mode, puis bon quelques mamies qui prient agenouillées.

Commence alors le concert (pardon le culte), le pasteur hurle son sermon (comme un veau si vous me permettez l’expression), relayé par des baffes géantes.

Il est accompagné de 3 choristes jeunes et jolies qui ont des voix magnifiques (j’ai pu me rendre compte d’ailleurs que ces Eglises regorgent de talents, qui meriteraient vraiment de se faire connaître).

Des pauses musicales se font, je n’ai qu’un mot, waouh, je me surprendrais même à avoir envie de danser… (chose que je n’ai pas faite, danser sur des paroles style Dieu rempli moi de ta bonté… c’est pas trop à mon goût, puis bon, je l’avoue il y avait un collègue à moi qui était arrivé là pensant se rendre à un rendez-vous romantique, pour le coup, vous me croirez si je vous dit qu’il a été déçu).

Les gens autour de moi sautent, dansent, tapent dans leur main, chantent comme de vrai groupies (on se croirait VRAIMENT à un concert de U2, vraiment !), certains font une chenille qui défilent dans toutes les allées de la salle.

Une jeune fille qui, jusque là, sautait comme un cabri et chantait, commence alors à émettre des gémissements, puis peu à peu à fondre en larmes puis crier, jusqu’à faire un malaise (feint ?). Vient alors une « assistante » pour la recouvrir d’un drap blanc.

Vient alors le moment ou la musique se fait plus douce, le pasteur parcourt alors les allées de la salle, attrape les têtes de ses deux mains, puis prononce alors quelques phrases que nous n’entendons pas.

La personne qui est entre ses mains en arrive alors à s’évanouir. Là encore, l’assistante accoure pour la recouvrir d’un drap blanc.

Le pasteur continue alors son chemin, prenant des gens par ci par là, et l’hécatombe continue, tout le monde tombe et est recouvert du drap…

Je suis tellement téméraire, que le voyant continuer son périple je dis à la voisine que je dois me lever tôt le jour suivant et que je dois rentrer chez moi… je l’ai forcément remerciée de l’avoir amené là, mais je n’avais qu’une envie m’enfuir… chose que j’ai faite.

Le lendemain au boulot, mon collègue me demande alors comment ça c’est terminé avec les fous… en retour je lui ai demandé comment c’était terminé son rendez vous (galant), là il me dit qu’il ne veut plus jamais revoir cette folle qui fait partie de cette Eglise.

Finalement, ça m’a rassurée, c’est pas moi qui suis si trouillarde que ça, même si je suis rentrée chez moi au pas de course, et ai refermé la porte à au moins 10 tours en entrant dans l’appart…

La voisine ? Et bien, figurez vous que depuis l’épisode (juin 2006), je ne l’ai jamais revue : on a déménagé la semaine qui suivait… finalement j’ai bien fait d’y aller ce jour là, sinon, je n’aurait jamais pu vous raconter cette histoire qui finalement me fait bien marrer depuis !