2003. Les Singes ont définitivement le dessus sur la race humaine. Néanmoins pour César, certains sont de confiances, ce qui va attirer les foudres du Général Aldo, un gorille ne supportant pas cette sympathie de César envers ses persécuteurs...
La critique singée de Borat
Suite et fin de la saga de La Planète des singes (les autres étant soit des reboots, soit des remakes, soit des prequelle... Je sais faut suivre avec Hollywood), La bataille de la Planète des singes est toujours réalisé par Jack Lee Thompson et dans la foulée du précédant épisode. Roddy McDowall est toujours présent et se voit épaulé de Paul Williams (oui, le célèbre compositeur de Phantom of the Paradise dont l'adversaire, William Finley, nous a quitté il y a quelques mois), Claude Akins, Natalie Trundy, Serven Kolp et Austin Socker (le policier résistant d'Assaut).
Thompson sait qu'il a la lourde tâche de conclure une saga un peu mitigée mais néanmoins toujours plus regardable que beaucoup d'autres (à vrai dire, en dehors de quelques uns dont le reboot de JJ Abrams, qui se souvient vraiment des films Star Trek ?). Délicat surtout quand on ressort d'un épisode aussi pessimiste et violent que La conquête de la Planète des singes. Néanmoins, Thompson va dans une orientation plus clairvoyante avec Singe et Homme cohabitant même si ce dernier passe après le premier.
Même César semble s'être calmer et accepte la présence de lieutenants humains. Ce qui amène inévitablement des conflits.
Le général Aldo est particulièrement contre cette pratique et compte bien le faire savoir en se créant une véritable armée.
Définitivement, le réalisateur nous montre une révolution explosant de l'intérieur, ce qui est le cas dans certains moments de l'Histoire.
Et par là, tous les coups sont permis, à commencer par batailler auprès d'humains désireux de redevenir les maîtres du monde ou bien de s'attaquer au fils de César. Accident certes mais volontaire indéniablement.
Un événement qui fera beaucoup dans le changement de comportement de César. Le leader charismatique doit choisir son camp: les singes vengeurs et sans reproches, les Hommes ou les singes n'ayant rien demandé.
Un choix crucial et important pour "la Planète des singes". La bataille arrivera finalement assez tard dans le film et fait plus office d'invasion des humains qu'autre chose. On ne peut pas vraiment parler de bataille mais de petit affrontement.
Un peu dommage car dans le genre moment de bravoure, cela aurait été pas mal. Thompson joue également au happy end final, ce qui ne plaira pas vraiment vu le pessimisme ambiant de la saga.
On serait presque dans une utopie où singes et humains vivraient d'égaux à égaux. Désolé de révéler la fin mais bon, il fallait bien passer par ce point faible indéniable. Néanmoins, ce volet reste assez brutal de par la petite baston et le final entre le chef initial César et le chef anarchiste Aldo. Ce dernier apparaît vraiment sans scrupule, n'hésitant pas à s'attaquer à ceux qui lui barrent le chemin à l'image du fils de César.
La vengeance n'en sera que plus sauvage. Voilà donc une conclusion assez divertissante dans l'ensemble mais plombé par un final trop facile et pas si évident pour celui ayant vu les cinq volets initiaux d'un coup, où la noirceur est visible dans les trois quarts des épisodes. Le film peut compter inévitablement sur McDowald toujours aussi fantastique en César. Clairement, cet acteur a eu une reconnaissance trop tardive surtout quand on voit La Planète des singes et Vampire, vous avez dit vampire ?
Triste quand même surtout quand on voit ce qu'en ont fait certains depuis une décennie.
Un dernier volet excellent mais dont le happy end s'avère assez improbable.
Note: 16/20
La bataille de la planète des singes bande-annonce par 110laurent