Troisième sortie chez le petit label parisien Cracki Records, Petits Charmes n’a de petit que le nom. J’ai été immédiatement happé par cette électronique quasiment deep qui au casque apporte des plaisirs insoupçonnés. Ne connaissant pas les premières sorties de l’animal (chez Dawn Records), je ne constaterai pas d’évolution notable mais les différents communiqués de presse s’accordent à dire que sa musique a perdu en puissance ce qu’elle a gagné en intensité. En tous cas cet Ep (digital only pour le moment, en vinyle cet automne si tout va bien), tout en émotions, devrait vous faire bien voyager.
Le disque se termine sur "Conte d’été" qui délicatement s’égare comme une comptine (une voix d’enfant s’occupe d’ailleurs du chant) au pouvoir onirique certain. C’est volontairement introspectif, très organique dans le ressenti général, et d’une évidence mélodique admirable. "Au matin, la mort de l’astre" est l’un des gros tracks de cet Ep. Un gros kick, des nappes vaporeuses, des sons qui sortent de partout et nulle part, puis la basse qui débarque et qui nous embarque.
"Petits charmes" est encore plus tech-house. Les grincheux penseront au parfois lourd berlinois Paul Kalkbrenner, mais la profondeur du son rend le morceau extrêmement atmosphérique. Et chaud surtout. Une impression de soleil se dégage en effet de ce disque plutôt optimiste je trouve. Le morceau se trouve complété d’une version "poème" pour neuf minutes passionnantes qui font redécouvrir le premier morceau.
En bref : grosse surprise du jeune lillois Renart qui livre un bien bel Ep d’électronique deep et soyeuse.
Le site de Cracki Records
L’Ep en écoute intégrale :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble