Si Crédit Agricole rebondit désormais de 1,4% à 3,042 euros, l’action a touché ce matin un nouveau plus bas historique à 2,95 euros. L’accès de faiblesse du début de séance s’explique par la décision de Fitch d’abaisser d’un cran la note de la dette de la Grèce, à « CCC », étant donné le « risque accru » de sortie de la zone euro, et par celle de Moody’s de dégrader la note de 16 des banques espagnoles, dont les plus importantes Santander et BBVA.
La banque verte a connu une semaine boursière difficile en raison de l’accentuation de la crise en Grèce où de nouvelles élections législatives se tiendront dans un mois. Son titre a perdu près de 13% en cinq jours, portant ses pertes depuis le début de l’année à plus de 30%. Ses concurrentes, BNP Paribas et Société Générale, ont, elles cédé respectivement 8% et 7,6% sur la semaine.
Crédit Agricole a été la plus fortement pénalisée car elle est aussi la plus exposée à la Grèce à travers sa filiale Emporiki. La semaine dernière, la banque verte a annoncé un bénéfice net en chute de 74,8% à 252 millions d’euros au premier trimestre. Son exposition à la Grèce a amputé ses résultats à hauteur de 940 millions d’euros, dont 567 millions d’euros pour sa filiale Emporiki.
Selon une note de JPMorgan publiée, le montant des pertes de la banque en cas de sortie de la Grèce de la zone euro s’élèverait à 8 milliards d’euros. Cette facture serait principalement constituée des 4,6 milliards de financement accordés par Crédit Agricole à sa filiale grecque.
Lors de la publication de ses résultats, Crédit Agricole s’était pour sa part dite prête à tous les scénarios sur la Grèce.