La super-terre 55 Cancri e montre toujours la même face à son étoile ; la température y dépasse 1700 °C
Grâce au télescope spatial Spitzer qui observe dans l’infrarouge, des astronomes ont étudier l’atmosphère d’une “super-terre” distante de 41 années-lumière.
Découverte en 2004, la planète 55 Cancri e, en orbite autour de l’étoile éponyme 55 Cancri (constellation du Cancer), est une “super-terre”. C’est une classe intermédiaire entre les planètes rocheuses comme la Terre et les gazeuses du type de Neptune ou de Uranus (4 fois plus grande que la Terre). Ses passages réguliers devant son étoile ou transits, furent épier en 2005 par le télescope spatial Spitzer (observation infrarouge). Une première dans l’histoire. De cette façon, les astronomes ont pu étudier son atmosphère et dresser un premier portrait. Un monde contrasté et bouillonnant : une face, toujours la même, très chaude et l’autre, envahit par une nuit sans fin. Deux fois plus grande que la Terre et huit fois plus massive, 55 Cancri e est 25 fois plus proche de son Soleil que Mercure dans notre système solaire. Les observations ont également suggéré aux chercheurs qu’elle soit totalement recouverte d’eau. Une planète-océan sous un ciel de vapeur d’eau … La nouvelle campagne d’observation, toujours conduite avec le télescope Spitzer vient de confirmer ces premières mesures et hypothèses.
Pour ce faire, les astronomes ont cette fois espionné la planète lorsqu’elle glissait derrière son étoile (voir schéma et vidéo). Plus exactement, ils ont analysé la lumière de la planète et de l’étoile avant et après son transit secondaire. Il ne leur restait plus ensuite qu’a retranché la lumière de l’étoile pour mettre en évidence celle reflétée par la planète … Ainsi les chercheurs ont-ils pu étudier la face constamment tournée vers l’étoile et confirmer le modèle suggérant la présence d’eau, vraisemblablement à l’état “supercritique”, à la fois liquide et gazeux. La température de cet hémisphère dépasse 1 700 °C (2 000 K). Les scientifiques pensent que 55 Cancri e possède un noyau rocheux. Distante de seulement 41 années-lumière, cette “super-terre” est une des exoplanètes les plus petites découverte à ce jour.
Le futur télescope spatial James Webb (JWST) qui devrait être lancé en 2018, livrera des portraits encore plus fins et détaillés de l’atmosphère de lointaines exoplanètes, toujours plus nombreuses et diversifiées, à être découverte.
Crédit photo et vidéo : NASA/JPL/Spitzer.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 22 août à 21:24
Bonjour, article qui appartient à un genre indispensable et dont on ne peut que féliciter l'auteur. Cependant quel dommage d'y voir autant de fautes d'orthographe !